CRITIQUE DVD

Après le dernier combat, Luc Besson s'essaye au clip vidéo en s'offrant un casting de star avec en tête de liste Isabelle Adjani. L'originalité tient au lieu unique, le métro parisien avec ses entrailles inconnues du grand public.

Nous découvrons le personnage central Fred, coursé par des types qui ont l'air de l'avoir mauvaise. Après avoir dérobé un dossier visiblement important, ce dernier se réfugie dans le métro pour leur échappé. Au fil de la trame nous découvrons le roller pickpocket à ses heures perdues, le batteur, le fleuriste, Batman et Helena. Ces personnages se croisent au détour de ces interminables couloirs, se coursent, s'échappent ou se rencontrent. Durant ce périple Fred rêve de composer son propre groupe musical en se servant des "locaux" mais surtout désire revoir cette belle Helena.
Après plus de 20 ans le film garde encore une certaine pêche, cette chasse à l'homme ne sert que de fil conducteur pour présenter tous les personnages. Christophe Lambert en maître d'orchestre et malgré son césar du meilleur acteur ne semble pas avoir les épaules. Isabelle Adjani se défoule aussi bien dans son jeu que dans ses coupes de cheveux, tantôt sublime, tantôt exaspérante, bref, de l'Isabelle Adjani. C'est surtout vers les seconds rôles qu'on prend un réel plaisir à revoir ce film, Jean-Pierre Bacri dégage énormément de charisme et rien que sur cette prestation "écrase" déjà le pauvre Christophe et Michel Galabru avec cette phrase culte "police...Menottes...Prison" en impose également.

Ce subway permet de confirmer la valeur montante d'un Luc Besson qui a les crocs dans un cinéma français qui ne bouge pas assez pour lui. Ce divertissement sans prétention se déguste avant tout pour le plaisir de ses acteurs.

Une image très moyenne, pour une nouvelle édition on pouvait s'attendre à un résultat meilleur. Les artéfacts sont légions avec un grain un peu trop présent, même si l'on ne note pas de poussières, de plus les contours sont loin de présenter une netteté irréprochable, bref une déception.

Même déception, on pouvait espérer un 5.1 présent, il faut se contenter d'un procédé Arkamys Sound Process, qui donne un effet spatialisé, guère utile sur un home-cinéma. Le dynamisme est bien présent, l'ensemble reste clair, mais on frise tout de même le minimum pour une édition 2009.

Le néant, on doit se contenter de 5 bandes annonces des premiers besson dans une qualité exécrable, celle de Léon est littéralement mangée par les poussières, un véritable scandale.

Le sur étui est identique à la jaquette, Isabelle Adjani prédomine logiquement pour un résultat correcte. La sérigraphie se contente de reprendre le titre néon, on ne peut pas reprocher un envahissement de logos et mentions légales, en fait à l'image de cette réédition on nous sert le minimum.

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