CRITIQUE DVD

Jonathan, Jonathan... ce prénom murmuré par une foule médusée devant ce héros sportif, véritable icône symbolisant la résistance face à cette corporation va devenir par la même occasion un film référence sur la violence et le sport.

Jonathan E. est au sommet de sa carrière, et cet état mondial totalitaire ayant réussi à abêtir la population en lui fournissant la facilité dans le confort voit d'un mauvais oeil cette gloire extra sportive.
Ce film marque par ses antagonismes, la violence des matchs avec ses terribles impacts contraste avec le calme et la quiétude des scènes de vie. La volonté reflète parfaitement le désir de cette corporation, anihilier tout effort pour mieux contenir l'agressivité au travers d'un sport exutoire. Le réalisateur reconnaît avoir trouvé son inspiration dans le comportement des supporters lors d’un match de hockey, ces derniers plutôt amorphes pendant le déroulement du match se sont embrasés lors d’une bagarre générale. Bizarrement la critique américaine voyait dans ce film l’apologie de la violence dans le sport servant l‘intérêt du film, alors qu’en Europe la vision du réalisateur était bien perçue comme une mise en garde.
Nous suivons donc ces gladiateurs des temps modernes s’entretuer au gré d’une corporation changeant constamment les règles afin d’éliminer son leader trop charismatique. Le film avec la trentaine dépassée assure toujours avec ses scènes d’actions, les décors et sa couleur dominante orangée très kitch traduit une autre époque mais le film conserve encore un message fort, les instants tragiques qui se sont déroulés au Heysel témoignent de la véracité de ses visions.
Rollerball derrière un film d’action, peut servir aujourd’hui de miroir d'une société toujours plus avide d’images et de sensations fortes, souhaitons que cela reste toujours qu’un simple film d’anticipation.

Une copie nettoyée où quelques poussières subsistent malgré tout, le contraste tient la route, les contours sont nets à condition de rester en gros plan, car dès que la caméra s'éloigne ça se gâte. Bref une copie correcte mais sans plus.

Le 5.1 appuie bien les impacts ainsi que Bach et Albinoni, mais la VF perd en dynamisme une fois qu'on retourne dans les dialogues, à noter que le doublage d'origine excellent a été conservé, la VO malgré tout est forcément à privilégier.

Une édition collector un peu décevante, les commentaires du réalisateur et du scénariste sont réservés à ceux maniant parfaitement la langue de shakespeare. Pour les "monolingues" on se rabat sur "Le retour dans l'arène" un making of de 25'04 nous replongeant dans sa genèse. L'accent est forcément mis sur l'entraînement très physique des matchs, on peut juste regretter les rares images d'époque ce que le "Premier court métrage" (7'53) compense mais cela frise vraiment la redondance. On a droit à une rafale de spots TV et bandes annonces d'une qualité inégale. Le livret de 8 pages est instructif même si on retrouve déjà les infos dans le making of, une galerie de photos et de dessins, on attendait mieux d'un collector "Français" !

Un sur étui identique à la jaquette, plutôt léger comme esthétique, une sérigraphie en noir et blanc reprenant l’image au dos de la jaquette d’une qualité médiocre, dommage car les logos et mentions légales restaient discrets.

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