Jean Rollin ("Le frisson des vampires", "Les démoniaques", "La rose de fer") signe avec ce dernier long métrage, un film testament assez moyen, mais pas inintéressant. On retrouve ici la plus part des éléments typiques des films du cinéaste: une ambiance onirique, des "jeunes" femmes dévêtues, des vampires, des cimetières, des châteaux en ruines ou encore des horloges servant de passage. Le principal intérêt de ce film est de nous offrir de nouveaux lieux assez intéressants comme le musée de cire, La Specola à Florence ou encore cette forêt incendiée. D'autre part, pour les fans, c'est l'occasion de revoir certains acteurs et actrices d'anciens films du cinéaste. En revanche, le principal point faible, c'est le fait que le film soit composé de nombreux extraits d'anciens films du réalisateur, ce qui donne l'impression de servir de bouche trou, même si en même temps, cela permet de resituer les différents personnages du film dans l'univers de Jean Rollin. Ces inserts semblent nécessaire par rapport au scénario du film, mais constituent donc en même temps le défaut majeur de celui-ci. L'autre principal point "faible", c'est Ovidie ("Le Pornographe", "All About Anna"), qui sur certaines séquences n'avait pas tout perdu de sa récente grossesse, ce qui se voit quand même pas mal. "La nuit des horloges" a été tournée de façon chaotique, au fur et à mesure que le réalisateur trouvait des fonds pour le financer. Il fut en effet tourné en quatre étapes principales et il est donc miraculeux que celui-ci ait réussi à voir le jour.
Même si le film est loin d'être parfait, Jean Rollin offre tout de même un sympathique cadeau à ses fans. Malheureusement, le film leur sera essentiellement destiné et aura peu de chances de toucher un public plus large.
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