Suite au succès en 2007 de "Motel" de Nimród Antal, les producteurs se sont dit qu'ils seraient certainement lucratif d'exploiter le filon et ont donc lancer ce projet. C'est le réalisateur Eric Bross ("Vampire Bats"), qui est choisi et celui-ci accepta à condition qu'il ne s'agisse pas d'une suite, mais d'une préquelle (Heureusement, d'ailleurs!). Sans réussir à atteindre le niveau du premier film, Eric Bross arrive, malgré tout, à nous offrir une petite série B sympathique, alors qu’on n’en attendait pas grand chose. Le principal défaut de ce film, c'est qu'à aucun moment, on ne s'attache aux victimes, il sera donc difficile d'éprouver la moindre empathie pour eux. De plus, contrairement au premier film, il n'y a pas vraiment de suspens. Enfin, le réalisateur utilise de fausses alertes prévisibles, dont il aurait pu se passer. Pour autant, ce deuxième volet n'est pas désagréable à regarder, grâce notamment à la présence de Scott G. Anderson ("Motel", "Titanic") qui reprend ici son rôle du tueur. Sa présence inquiétante, avec son look qui fait fortement penser à celui des tueurs de "The Strangers", apporte un vrai plus au film. Quant à Agnes Bruckner ("La Prison de verre", "Venom", "The Woods", "Le goût de sang") elle apporte un charme certain, même si ce n'est pas Kate Beckinsale... Tout comme dans le premier film, on pense évidemment à "Psychose" du fait que cela se passe dans un motel isolé et d'ailleurs une petite référence est ouvertement faite au cour du film. On ne retrouve, en revanche pas, le motel du premier film. L'action prend place dans un motel à l'architecture plus originale, mais moins crédible et surtout beaucoup moins glauque, ce qui est finalement un peu dommage. Tout comme dans le long métrage précédent, la violence, même si elle est bien présente, n'est pas très graphique, mais les quelques effets sanglants sont assez réussis. On découvre ici comment le tueur s'est lancé dans le commerce des snuff movies, un peu à son insu (Le pauvre !). Le réalisateur a fait le choix pour donner un certain dynamisme et une crédibilité à son métrage de filmer les scènes d'action caméra sur l'épaule, ce qui n'était pas forcément nécessaire et qui pourra peut-être en fin de compte agacer une partie des spectateurs.
Au final, "Motel 2" s'avère être une honorable série B, sans surprise, qui n'arrivera toutefois pas à la cheville de son prédécesseur et qui ne marquera certainement pas les esprits, mais qui se laissera voir aisément...
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