Bien que gentiment délirante et s'appropriant parfaitement l'esprit festif de la firme "Troma", cette première suite de "Class of nuke'em high" reste quelque peu répétitive dans son humour et ses différentes situations.
Le script reprend place sur le campus de Tromaville, reconstruit après les excès du premier film, pour nous conter les expériences génétiques louches, matinées de radioactivité, menées par une doctoresse excentrique, cherchant à créer une race de sous-hommes asservis à ses besoins et à ceux du doyen de l'université.
Après nous avoir remis en mémoire les exactions du film précédent pour un petit résumé reprenant une partie des meilleurs moments du métrage, l'intrigue nous dévoile dans un joyeux bazar hétéroclite complètement désorganisé et plus que "fun" ce que sera l'issue du film, pour revenir ensuite dans un long flashbacks sur l'origine des dysfonctionnements survenus.
Et même si nous avons déjà fait la connaissance du personnage principal, un gaillard musclé légèrement stupide qui se prend pour un journaliste, c'est au travers de son histoire que nous allons vivre les différents événements.
Et c'est justement cette partie du métrage qui s'avérera être quelque peu poussive, pas assez dynamique dans ses situations manquant quand même d'enthousiasme et de délire pour emporter l'adhésion complète du spectateur.
En effet, passée une mise en situation souriante des différents personnages, toujours aussi excentriques et décalés, et de l'environnement aussi improbable que dépravé de ce campus assujetti à la violence et au chaos, l'intrigue s'enlise pour suivre les déboires de son héros jusqu'alors peu chanceux avec les filles qui tombera amoureux d'une "sous-humaine" rencontrées lors d'une expérience visant à déterminer le degré d'absence d'émotions de cette dernière, aussi bien en multipliant des scènes de fête de l'obligatoire groupe de loubards qui, si elles ont fait sourire les premières fois, finiront par lasser, qu'en avançant des rebondissements peu imaginatifs, même si la volonté parfois présente de choquer le spectateur est toujours là ( le bébé ), le tout restant désespérément pas gore pour un sou mais par contre mettant en avant un érotisme omniprésent symbolisé par ces demoiselles définitivement peu vêtues et l'ébauche de critique sociale et politique liée à l'exploitation des sous-hommes ( se référant bien entendu au nazisme ) aura bien du mal à être performante.
Donc, il faudra attendre la dernière partie du métrage pour que l'intrigue se déchaîne réellement, à partir des premières fusions des sous-humains, nous délivrant enfin quelques excès sanglants jouissifs ( les fusions en elles-même, mais aussi des scènes volontaires, le sous-homme mâchant du verre, par exemple ) dans une ambiance d'hystérie communicative, qui trouvera son apothéose avec l'arrivée de cet écureuil mutant géant détruisant tout sur son passage mais aussi vomissant et urinant joyeusement sur ses victimes, achevant ainsi l'ensemble sur une note plus réussie dans un hommage référentiel réussi aux anciens films de monstres.
L'interprétation est convenable, mais sans véritable relief, et la mise en scène du réalisateur est vive, mais peine elle aussi à donner du rythme au métrage quand il en aurait eu besoin.
Les effets spéciaux sont mitigés, en étant probant lorsqu'ils versent dans un gore pas toujours appuyé, mais restent bien kitschs dans quelques animations maladroites et surtout dans la visualisation de l'écureuil géant qui écrase des maquettes bien trop visibles ( la palme revenant à l'hélicoptère transportant le gland géant ), mais on pourra largement être amené à croire que tout ceci est en grande partie volontaire.
Donc, ce "Class of nuke'em high 2", même s'il nous réserve quelques bons moments de délire, fera pâle figure par rapport à son prédécesseur, surtout au niveau de l'humour, bien moins percutant et outrancier !
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