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Avec ce "Cold and dark", le réalisateur anglais Andrew Goth, un inconnu par chez nous, détourne de façon furieuse et originale le thème du vampire.
Le script, dans sa première partie, verse dans le film noir pur et dur avec ce duo de flics, aux manières peu orthodoxes, enquêtant sur des trafiquants d'immigrés, tout en prenant également le temps de disséquer la relation tendue existante entre les deux policiers, dominée par le ténébreux "Gouverneur", jusqu'à ce que celui-ci soit attaqué par une sorte de parasite, le vampirisant, lors d'un guet-apens.
Ensuite, le film plonge dans un fantastique parfois bien saignant, puisque pour étancher sa soif de sang, le "Gouverneur" va massacrer les personnes impliqués dans le trafic, tout en impliquant son collègue récalcitrant. Si ce pitch peut sembler classique, le traitement, sérieux ( avec juste deux ou trois petites touches d'humour subtil ) apporté par le réalisateur est soigné.
En effet, outre l'importance donnée aux différents personnages, plus fouillés qu'à l'accoutumée, le métrage innove dans des situations étonnantes, ne dédaignant pas d'amener une violence froide et crue ( le meurtre dans les toilettes publiques, par exemple ), ainsi qu'un gore où le sang gicle abondamment. Le film baigne dans une atmosphère sombre, lourde, voire même poisseuse par moments, en totale adéquation avec le sujet, sentiment renforcé par un éclairage glacé des plus réussi.
La mise en scène du réalisateur est souvent surprenante, avec des angles de prise de vue étranges, et utilisant parfaitement ses effets de style ( notamment avec des plans accélérés bien maîtrisés ) même s'ils ont tendance à nuire à la cohésion de la narration de l'intrigue.
Le film est soutenu par une interprétation plus que convaincante, mise en avant par le réalisateur et les effets spéciaux sont efficaces, même s'ils ne sont le plus souvent qu'entre-aperçus.
Donc, ce "Cold and dark" est un bon trip bien glauque et étrange à la fois !
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