Profitant et tentant de s'assimiler au petit succès d'estime de "Bats, la nuit des chauves-souris", ce "Fangs, la revanche des chauves-souris" vient à son tour nous conter son histoire mettant en scène ces animaux.
En effet, le script prend place dans une petite ville tenue par un promoteur immobilier véreux, délogeant les fermiers pour construire des lotissements pavillonnaires, et où des chauves-souris, rendues agressives, s'échapperont d'un laboratoire pour s'attaquer de façon ciblée à la population, amenant une inspectrice, aidée du vétérinaire du coin, à enquêter.
Si le film reprend à son compte un certain nombre de poncifs typiques du genre "agression animale" ( des attaques isolées, puis l'inévitable fête importante pour la communauté que les autorités ne voudront bien entendu pas annuler ), il arrive à se rendre sympathique par son ton volontairement tourné vers un humour omniprésent et léger, à défaut d'être toujours judicieux, mais sans jamais devenir potache, et grâce à des personnages rendus attachants par leur présentation humaine s'écartant des stéréotypes habituels.
Et l'intrigue, à première vue basique, s'oriente, au fur et à mesure de son développement et de ses différents rebondissements, vers une manipulation des bestioles en vue d'une vengeance, lui donnant ainsi un peu plus de consistance, même si le final restera assez simpliste et fidèle à la morale.
Par contre, les attaques des petits monstres sont très sages et définitivement stériles de tout plan sanglant, en plus de n'avoir que peu d'ampleur, desservies il est vrai par des effets spéciaux utilisant un numérique trop visible pour rendre crédible des chauves-souris au graphisme à la finition douteuse, et les tentatives d'instaurer du suspense ont bien du mal à fonctionner.
L'interprétation est agréable, dominée par Tracy Nelson, au charme discret et naturel désarmant, contrebalançant parfaitement le cabotinage de Corbin Bernsen, spécialiste des rôles de "méchant" depuis "Le dentiste" de Brian Yuzna et la mise en scène est alerte, mobile et suivant parfaitement l'action.
Donc, ce "Fangs, la revanche des chauves-souris" s'avère être un divertissement honnête, même si l'aspect horrifique est minimisé au profit de la comédie !
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