CRITIQUE DVD

Roger Michell après l'excellent "Coup de foudre à Notting Hill" se penche sur un banal accident qui va modifier l'existence de deux personnages ordinaires.
Tous les deux devaient se rendre au tribunal, mais cet accrochage leur a salement gâché la journée et cette rencontre va peu à peu enchaîner une escalade où les coups bas vont pleuvoir. Derrière une mise en scène bien maîtrisée, l’objectif du réalisateur est de démontrer une fois encore la face sombre de l’homme sur un comportement si cher à notre monde moderne: l‘impatience. La réussite de ce thriller tient finalement à l’absence d’esbroufes, on peut juste reprocher quelques clichés évitables. L’opposition sociale de nos héros sert bien la trame, nous avons à faire à deux êtres ordinaires faisant certains choix qui les dépassent, vient ensuite cette si précieuse culpabilité, mécanique indéfectible après la colère chez l’humain. Samuel L. Jackson est parfait en démontrant qu’il ne maîtrise absolument rien, surtout pas sa colère. Ben Affleck fait profil bas également, loin de l’image du gagneur, il fait une composition très juste, l’apparition de Sydney Pollack est un vrai plaisir.
Le final franchement inutile reste le seul dérapage incontrôlé de ce thriller efficace et bien interprété démontrant une fois de plus toute la fragilité du comportement humain.

La copie est à l’image du film une belle réussite, présentant des contours précis et un contraste solide.

Un 5.1 dont la VF présente un bon dynamisme, peu d’effets tapageurs sur les surrounds et le caisson, l’essentiel se focalisant sur le frontal avec une belle limpidité.

On retrouve les commentaires du réalisateur, un making-of (14’58) décevant ne faisant que la promo du film, « la perspective du scénariste » (6’30) le sujet vidéo le plus intéressant, 2 scènes coupées sans grand intérêt + une scène intégrale un peu trop caricaturale mais qui vaut malgré tout le coup d’oeil et on termine pas la bande annonce en VO non sous-titrée.

Une jaquette symbolisant bien l’opposition et la face cachée de l’homme. La sérigraphie est une métaphore, représentée par cette ligne jaune qu’il ne faut pas franchir afin de ne pas être hors la loi. Le rond central n’est pas imprimé et les logos et mentions légales sont un peu trop voyants.

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