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Adapté d'un roman de la collection du même nom, ce "Police des mœurs" va se servir d'une intrigue policière improbable pour multiplier des séquences érotiques osées et avancer un humour pas toujours involontaire mais plutôt souriant au Nième degré.
Le script va suivre l'enlèvement par une puissante organisation criminelle allemande d'une demoiselle française destinée à être revendue à un riche émir.
Le métrage va commencer par avancer un homme appartenant à l'Organisation mais en profitant surtout pour voler des mallettes pleines d'argent pour son compte personnel. Mais ce sera la fois de trop car cet homme va être tué par un molosse qui le guettait. Cet incident servira d'exemple au patron de l'Organisation, également appelée Horsch, pour stigmatiser les comportements nuisibles à l'Organisation qui seront mentionnés lors d'une réunion avec ses principaux lieutenants, réunions au cours de laquelle sera également évoqué la stagnation des rentrées d'argent liées à la prostitution et au commerce du sexe. Un certain Sparren aura l'idée d'implanter l'Organisation en France, où les filles sont belles mais hélas farouches et la police française belliqueuse. Sparren se verra donc confier pour mission de "recruter" des filles françaises en compagnie de son fidèle compagnon, le colosse nommé Arthaud.
Nous allons alors faire la connaissance de Séverine et d'Alexandra, deux amies jouant au tennis qui remarqueront un bellâtre ami d'Alexandra les observant avant d'aller prendre une douche (et hop, une première séance déshabillée…) au cours de laquelle Séverine fera part à son amie de son envie de faire du mannequinat, chose qui interpellera Alexandra puisque l'homme qui les reluquait, Tony, travaille justement dans la mode. Elle donnera le numéro de téléphone de Tony à Séverine qui l'appellera aussitôt, et sans transition, nous retrouveront Tony et Séverine dans un restaurant où Tony va entreprendre, sans grande difficulté, de draguer Séverine pour réussir à la ramener chez lui pour lui offrir du champagne et lui proposer de faire un test d'effeuillage filmé avec son caméscope pour lui, puisqu'il lui manque justement un mannequin pour un prochain défilé à Saint-Tropez. Bien entendu le métrage va s'attarder sur cette scène érotique qui se terminera comme prévu par un ébat sexuel assez amusant dans la mesure où les acteurs mimeront la parade amoureuse avec une certaine gaucherie.
Mais bien entendu Tony sera de mise avec Sparren qui aura prémédité de vendre Séverine à un riche émir largement intéressé par la beauté de la demoiselle. Tony va donc s' arranger avec un couturier de mèche avec l'Organisation pour trouver une place pour Séverine dans son défilé de Saint-Tropez, tandis que l'intrigue va recourir régulièrement à d'autres passages érotiques, avec par exemple un autre ébat sous la douche entre Séverine et Tony.
Pendant ce temps-là le tuteur de Séverine, inquiet de sa disparition, va prévenir la police des mœurs, représentée par le commissaire Griffon et deux de ses inspecteurs, un bourreau des cœurs nommé Savary et une jolie inspectrice, Sophie.
L'intrigue va ensuite multiplier les rebondissements sensuels, pour voir par exemple Sparren et mon colosse venir malmener Alexandra pour qu'elle ne trahisse pas Tony envers les policiers, tandis que Séverine sera finalement séquestrée par le docteur Sylvestre en compagnie de plusieurs autres jeunes femmes également destinées à être vendues, le tout dans un hôtel particulier servant de "clinique", mais bien évidemment, Griffon et ses deux collègues vont tout faire pour faire capoter la petite entreprise de Sparren avec un dénouement aisé et facilement anticipable mais qui aura nécessité bien des turpitudes et des errances scénaristiques uniquement destinées à pouvoir mettre en avant des corps féminins dénudés et une violence se voulant méchante, voir sadique, mais qui prêtera surtout à sourire.
En effet, ce semblant de violence mal agencé sera essentiellement comique, avec ces bagarres mal gérées entre Arthaud et l'inspecteur Savary ou encore lorsque le colosse s'en prendra à Alexandra pour la fouetter à coups de serviette mouillée, sans oublier ces coups de feu ne faisant même pas saigner les victimes.
Par contre l'érotisme sera bien plus séduisant avec ces demoiselles évoluant la plus souvent dénudées, auprès de l'émir, mais également chez le Docteur Sylvestre, lui-même un adepte du triolisme en compagnie de sa chère et "tendre" Blondie, sans oublier ces passages sur les plages de Saint-Tropez ou encore les conquêtes de l'inspecteur Savary. Bref, tout sera bon pour avancer devant la caméra des postérieurs ou des poitrines aguicheuses.
Le métrage sera également amusant grâce à certaines répliques des protagonistes et notamment du commissaire Griffon dont les répliques face aux journalistes feront mouche, mais ici ou là, parmi les dialogues insignifiants, on trouvera encore de quoi se sourire, tout en se demandant jusqu'à quel point tout cela est volontaire.
L'interprétation est quand même aléatoire avec des interprètes guère charismatiques pour ainsi laisser seul le costaud Dominique Hulin en imposer dans le rôle de Arthaud, même si sa capacité à paraître méchant restera à prouver, et tandis que la mise en scène du réalisateur est rudimentaire, sans effort ni effet, mis à part ces ralentis providentiels lors des bagarres.
Donc, ce "Police des mœurs" pourra divertir son spectateur uniquement désireux de céder à un érotisme plastiquement plaisant et peut-être amuser avec son humour particulier !
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