Carmin profond, s'inspirant du même fait divers qui avait donné naissance, il y a un quart de siècle, aux Tueurs de la lune de miel de Leonard Kastle, permet à Arturo Ripstein de nous offrir un de ses meilleurs films, un mélange de tragique et d'humour noir qui ne le cède en rien au film américain. La rencontre d'un gigolo qui se prend pour Charles Boyer, et souffre de calvitie (il porte en permanence un postiche, source de mésaventure) et d'une femme obèse dans la province de Sonora devient, sous la caméra scalpel de Ripstein, une nouvelle réflexion sur la mort, les voies tortueuses du psychisme et le poids de la religion. En grand créateur, le réalisateur mexicain a fait sien ce fait divers et l'a intégré à sa mythologie personnelle. A signaler que ce fait divers qui décidément a inspiré les cinéastes, a fait l'objet plus récemment d'un troisième film Coeurs perdus de Todd Robinson avec John Travolta.
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