CRITIQUE DVD

Mark A. Z. Dippé pour son premier long métrage s’essaye à la longue liste d’adaptation des comics, il reprend ici le personnage de Todd McFarlane : Spawn.
Un tueur se fait tuer et décide à son tour de tuer les tueurs mais ne réussit au final qu’à tuer le comic original qui peut nourrir de beaux regrets et mourir de ses belles cendres.
On n’a guère le temps de se poser la question sur la réussite du projet, le générique imbuvable à vous donner la gueule de bois résume parfaitement l’entreprise. Des personnages sans consistance, des acteurs médiocres, des effets spéciaux par moment très kitch et pour arroser le tout un doublage français catastrophique qui achèvent la moindre velléité de soutien à ce navet qui peut retourner dans les limbes de Lucifer. Faute de s’attacher à un semblant d’intrigue, on s’amuse au petit jeu des pronostics sur la plus mauvaise interprétation et il y a du choix entre le nain pétomane, spawn le trop cuit, Martin Sheen le méchant ou Melinda Clarke la pas gentille. Pour un budget de 40M$ avec ce casting et malgré quelques effets spéciaux, on mesure le gâchis, Il y avait un projet de Spawn 2 dans les valises, mais aucun producteur intrépide n’a retenté l’expérience, pour une fois on ne leur en voudra pas.
En résumé, un film à éviter à tout prix surtout pour les plus jeunes !

La copie rendue est honnête pour un film qui accuse déjà quelques années, la définition manquant parfois de précision.

On a la surprise d’avoir une piste DTS pour les deux versions proposées, la pêche est là, les surrounds et le caisson sont bien présents, malheureusement la VF souffre d’un mixage imprécis, le doublage déjà catastrophique semble s’étouffer par moment sur la centrale. Tout est fait pour s’écouter la VO.

Pour le making of le ton est donné dès le début, les 21’38 sont là pour nous vendre le produit, seules les dernières minutes retiennent notre attention pour les quelques effets distillés dans le film. Pour prolonger notre supplice les 12’10 de scènes coupées sont d’une affligeante platitude et on termine par l’interview du géniteur (19‘13) ce dernier semble se prendre pour le pialat du fantastique, sa volonté d’être atypique en devient presque risible.

La jaquette et la sérigraphie misent sur le côté obscur du personnage, une demi réussite pour un film qui reste à l’image de sa jaquette dans l’ombre des autres héros.

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