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CRITIQUE DVD


OSEN LA MAUDITE




Titre : Osen la maudite

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 13/06/2010

Cette critique a été visitée 121 fois. Aide

 

Editeur : Wild Side Vidéo
Année de sortie au cinéma : 1973
Date de sortie du DVD : 16/01/2010
Durée du film : 77 minutes


Résumé : Hier grande courtisane de Yoshiwara, Osen n’est plus aujourd’hui qu’une prostituée des bas-fonds surnommée "Osen la maudite". Car coucher avec elle porterait malheur. À Yoshiwara d’où elle a été chassée, trois de ses clients ne sont-ils pas morts dans des circonstances obscures ? Tombée dans l’enfer des prostituées, Osen a su pourtant garder sa fierté de grande geisha. Elle affronte sa destinée avec une vaillance surhumaine.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Réalisé par Noboru Tanaka (auteur notamment de "La véritable histoire d'Abe Sada"), ce "Osen la maudite" va se révéler n'être au final que peu érotique pour préférer s'intéresser largement à son personnage principal atypique, entre tristesse nostalgique et un humour discret teinté parfois d'onirisme baroque pour un résultat aussi prenant que poignant et inhabituel dans le "roman porno" japonais de la "Nikkatsu".
Le script va suivre le destin d'une ancienne geisha devenue prostituée dans un bouge minable et marquée d'une malédiction laissant penser que ceux qui couchent avec elle sont destinés à une mort certaine.
Après un splendide générique où les crédits seront avancés en lettres de sang sur des pavés au son d'une chanson triste, le métrage va donc nous présenter son personnage principal, Osen, une prostituée attendant pour l'instant en vain le client devant sa case puisque marquée du sceau infâmant d'une soi-disant malédiction mortelle pour ceux qui oseraient coucher avec elle, permettant à ses voisines de trottoir de se moquer doucement d'elle. Et lorsqu'un client va finir par vouloir d'elle, sans reconnaître Osen, ce sera pour prendre peur lorsqu'elle lui dire son nom, ce qui n'empêchera pas Osen de l'amener à la jouissance forcée pour cet homme apeuré après avoir fait preuve d'une suffisance bien vite évaporée.
Cette première séquence permettra au réalisateur d'installer le métrage dans ce quartier sordide où les hommes avinés viendront s'encanailler pour quelques sous auprès de ces prostituées guère regardantes et le métrage bénéficiera de décors d'époque criants de vérité qui ne feront que renforcer l'implication du spectateur auprès d'Osen, dont le passé de geisha ne sera qu'esquissé et la raison de sa descente aux enfers de la prostitution ne sera pas envisagée frontalement.
Nous allons alors faire la connaissance de Tomizo, le "mari" d'Osen qui viendra surtout lui voler de l'argent dans sa case avant d'elle ne rembourse le "patron", tandis qu'une bagarre va éclater entre Osen et une de ses consoeurs s'étant moquée d'elle et de sa "malédiction". Tomizo va ensuite emmener Osen chez un peintre d'estampes qui va la faire poser en compagnie d'un poisson vivant, avec lequel Osen va finir par "s'amuser" de manière sensuelle et sans équivoque pour des attouchements hors normes qui vont exalter l'esprit créatif du peintre, pour une séquence aussi surprenante que formellement magnifique et audacieuse.
Ensuite Osen, en rentrant de chez ce peintre, va croiser la route d'une bande de parias qui vont commencer par la harceler sans méchanceté (laissant au passage la passé de geisha d'Osen lui conférer une certaine supériorité presque hautaine) avant de l'emmener de force dans un cimetière pour l'une des scènes fortes du métrage puisqu'elle va y retrouver le peintre qui aura organisé ce kidnapping pour pouvoir se servir d'un viol d'Osen pour ses estampes, avec la méchante complicité de Tomizo, également présent et qui va violer une Osen attachée debout, trônant au milieu de ce cimetière, pour un délice visuel remarquablement orchestré.
Ce sera en regagnant la ville qu'elle va être attirée avec la foule sur une place où siégeront deux condamnés pour tentative de suicide, Kumezo et Ocho, ce qui fera sourire Osen, sans se douter qu'elle sera observée par un jeune homme qui va la suivre jusqu'à chez elle pour savoir pourquoi elle riait devant le spectacle de ces deux individus attachés et exposés à la vue de tous suite à leur méfait. L'homme se présentera comme étant le frère d'Ocho et va raconter à Osen l'histoire de sa soeur aveugle l'ayant conduit à ce double suicide, laissant le métrage se fendre d'un flash-back assez érotique, pour ne pas tarder à laisser cette rencontre s'apprêter à changer le destin d'Osen, lorsqu'elle rencontrera le véritable fiancé d'Ocho, un marionnettiste nommé Umekichi qui va tomber amoureux d'Osen et se proposer de la sortir de sa condition misérable.
Contrairement à ce qu'on pouvait croire, le métrage ne va pas s'attarder outre mesure sur cette malédiction frappant Osen qui ne sera évoquée que sporadiquement dans l'intrigue pour laisser Noboru Tanaka suivre les déboires et les aventures de son héroïne rebelle et jamais assujettie aux hommes qu'elle va croiser, avec sa rébellion contre son "mari" qu'elle va snober après l'épisode du cimetière, pour finalement retomber dans ses bras lorsqu'il lui fera découvrir les joies du cunnilingus et même nous gratifier d'une séance de masturbation originale et osée lorsque croyant Tomizo mort, Osen va lui couper un doigt avec lequel elle va s'adonner à quelques plaisirs solitaires comme oraison funèbre.
Et parallèlement à l'intrigue principale tournant autour d'Osen et de ses doutes de la dernière partie, le métrage va également s'intéresser au destin de ce couple formé par Ocho et Umekichi, avec cet amant, Kumezo en ligne de mire pour surtout laisser la personnalité trouble d'Umekichi venir apporter à l'ensemble le seul personnage masculin du film qui sera un minimum humain et non avili puisqu'il découvrira même l'amour physique avec Osen lors qu'une séquence qui versera dans un onirisme fascinant avec cet marionnettes venant se mêler aux ébats des humains.
Mais contrairement à l'archétype du "roman porno", le personnage d'Osen ne prendra jamais goût aux sévices ou à ces actes "d'amour" monnayés pour au contraire affirmer toujours son détachement et son insoumission, se moquant même parfois de sa malédiction et se vengeant de ceux qui l'ont souillée contre son gré, pour de la sorte gagner et garder sa dignité jusqu'au final qui mettra une dernière fois en avant les doutes permanents hantant ce personnage aussi attachant que trouble.
Si le métrage ne sera que modérément érotique pour laisser bien entendu Osen dévoiler une partie de ses charmes de manière régulière mais raffinée et sans excès et avancer quelques ébats au cours desquels les personnages ne seront jamais entièrement nus, la sensualité qui s'en dégagera n'en sera que plus forte et prégnante pour laisser le réalisateur se livrer à quelques séquences osées au niveau des idées (le poisson ou encore ce doigt coupé) ou souriantes dans une certaine démesure humoristique (avec par exemple cette séquence du retour de Tomizo lors du dernier acte).
L'interprétation est largement convaincante, dominée par Rie Nakagawa, son visage hors du commun et ses formes affolantes, tandis que la mise en scène de Noboru Tanaka sera efficace, formellement magistrale pour magnifier les différentes séquences du film tout en pouvant s'appuyer sur des décors et des costumes toujours réalistes et crédibles qui donneront un impact supplémentaire au métrage.
Donc, ce "Osen la maudite" sera un "roman porno" atypique, impliquant et désabusé qui aura le don d'émouvoir son spectateur tout en avançant quelques idées déviantes assez jouissives !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable.

La bande-son est appréciable, avec une partition musicale adaptée

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus vaguement animés ont un graphisme limité et aucun bonus ne viendra compléter la vision du film.

L'affiche aura un impact certain tandis que le verso sera complet mais pas forcément graphique. Le disque se contentera de reprendre le titre sur le fond rose classique de la collection.


Note finale :

  (13.5/20)


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