Terence Davies nous livre un portrait, dont il lit lui-même le commentaire off, sur des plans de sa ville, Liverpool. Quelques images d'aujourd'hui convoquent celles d'hier. D'une part, l'austérité de l'après-guerre, les taudis, les visages d'enfants, les immeubles démolis. De l'autre, les films hollywoodiens, un mariage princier commenté avec une acerbe ironie, la guerre de Corée, une nouvelle station balnéaire, l'éclosion des Beatles. L'humour est ravageur, la mélancolie poignante. Le parcours personnel du cinéaste se dessine avec un mélange de douleur et de grâce : la perte de la foi, la découverte de son homosexualité, le regard sur le monde qui s'affirme. La voix douce de Davies rêve sur de banales mais prodigieuses images d'archives...
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