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CRITIQUE DVD


SCALPS (1987)




Titre : Scalps (1987)

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 02/07/2010

Cette critique a été visitée 138 fois. Aide

 

Editeur : Tiffany
Année de sortie au cinéma : 1987
Date de sortie du DVD : 01/06/2010
Durée du film : 90 minutes


Résumé : A la tête d’un détachement de cavalerie, le colonel sudiste Connor massacre un village d’indiens. Yari, la fille du chef est la seule rescapée. Elle réussit à s’enfuir chez Matt, un ancien soldat. Celui-ci devra affronter ses camarades pour la défendre tandis que Yari assouvira sa vengeance de la pire manière...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7/10)

Réalisé par Claudio Fragasso et Bruno Mattei bien après que le western spaghetti ait rendu les armes, ce "Scalps" va pourtant réussir à retrouver la flamme malgré une nouvelle histoire de vengeance assez classique qui permettra aux réalisateurs de se livrer aussi bien à quelques exactions sanglantes (mais pas autant que l'on pouvait légitimement s'y attendre) qu'à une réflexion sur la différence entre les peuples illustrée par ce racisme anti-indiens qui trouvera une réponse dans la haine que vont vouer aux blancs les indiens.
Le script va suivre la vengeance d'une jeune indienne contre les sudistes ayant massacré et pillé son village, en étant aidée dans son combat par un ancien soldat sudiste dégoûté de la violence mais qui devra pourtant y recourir à nouveau.
Dans son introduction, le métrage va avancer ce colonel Connor haranguant ses troupes dans un fort retiré pour un discours aussi haineux que vulgaire et mettant en avant le fait que cette bande de sudistes n'estiment pas la guerre de Sécession finie et attendent le moment de pouvoir prendre leur revanche sur les yankees. Cette entame permettra surtout à l'intrigue d'avancer la personnalité brusque et perverse de ce Connor qui après ses tirades vengeresses va aller rudoyer sa femme, uniquement fautive de pleurer leur fille décédée pour ensuite se rendre dans la chambre d'une demoiselle pour s'attirer ses faveurs de force.
Mais l'intrigue va réellement se mettre en place lorsque Connor va envoyer ses hommes au village indien d'Aigle Noir afin de lui soutirer une de ses filles, Yari, que Connor souhaite avoir pour lui. Mais bien entendu, le chef indien ne voudra pas se résoudre à vendre sa fille et du coup les sudistes vont se mettre à massacrer les habitants du village, tuant, violant au cours d'une séquence assez graphique mais sans jamais aller trop loin, pour finalement réussir à attraper Yari, blessée à l'œil, afin de la ramener à Connor.
Ce sera au cours de péripéties prévisibles que Yari va réussir à fausser compagnie à ses ravisseurs (après une petite fausse alerte uniquement destinée à continuer à mettre en valeur la brutalité absurde de ces sudistes) pour se mettre à errer dans le désert jusqu'à ce qu'elle trouve refuge dans la ferme de Matt, un homme qui malgré ses préjugés envers les indiens, va prendre pitié de Yari pour soigner son œil, et ce malgré l'attitude quand même déplacée de la jeune indienne qui va même à un moment chercher à tuer Matt.
Deux des sudistes vont finir par atterrir dans la ferme de Matt grâce à un indien pisteur payé pour retrouver Yari et après une situation qui coûtera la vie au pisteur et mettra en fuite l'ancien ami de Matt devenu désormais son adversaire, Matt et Yari vont devoir prendre la fuite vers les montagnes, bientôt poursuivis pas Connor et ses hommes, lançant ainsi une seconde partie mouvementée et riche en rebondissements.
En effet, l'intrigue va réserver aux fuyards de nombreuses complications les mettant aux prises avec ces sudistes mais également avec des guerriers indiens qui vont voir en Matt un ennemi, l'obligeant à un duel bien violent, mais au milieu de cette violence le métrage va également se ménager des plages de calme permettant à Matt et à Yari de continuer à se découvrir mutuellement pour faire ainsi tomber la barrière du racisme qui les éloignait l'un de l'autre pour même lancer un début de romance certes attendu mais agencé par petites touches et faisant ainsi preuve d'une certaine finesse souriante inattendue, qui contrastera avec la brutalité du dernier acte sadique avec notamment cette torture très graphique qui sera infligée à Matt.
Le duo de réalisateur va réussir à maintenir en haleine son spectateur avec ce mélange de violence typique du western spaghetti et ce sadisme ambiant personnalisé par ce colonel cruel et pervers qui vont alterner avec cette dénonciation du racisme aveuglant les peuples dans un refus de la différence, même si ici les coutumes guerrières des indiens seront largement mises en avant avec ces scalps sanglants, la sauvagerie des sudistes y sera un écho tout aussi barbare. L'intrigue comportera également son lot de poursuites et de bagarres, le tout avancé dans des décors naturels crédibles et resplendissants, ce qui masquera le faible budget alloué au film, seulement flagrant lors de séquences qui aurait mérité plus d'ampleur (l'attaque du tout petit village indien, par exemple).
Mais on retiendra aussi cette aspect sanglant et violent typique qui va quand même ici s'expliquer ouvertement lors de ces passages sanglants graphiques, pour les scalps annoncés par le titre, mais également pour ce sadisme final ouvertement graphique et plus que volontaire, et tandis que les impacts de balles seront également très visuels, les deux réalisateurs se permettant même quelques autres atrocités au cours du massacre du village indien avec décapitations, viols qui seront rapidement avancés. Le film se parera même d'un petit côté sensuel (à défaut d'un véritable érotisme) teinté de perversité avec toujours ce colonel déviant, quelques plans lourds en sous-entendus et en avançant la belle Yari de manière sexy.
L'interprétation est convaincante, portée par un Vassili Karis assez impliqué et une Mapi Galan charismatique dans le rôle de Yari, et tandis que Alberto Farnese va composer un colonel Connor haut en couleurs. La mise en scène de Bruno Mattei et Claudio Fragasso est inspirée, guidée par ces décors naturels magnifiques et arrivera à dynamiser l'ensemble tout en gérant de belle manière les temps forts du métrage, comme ce final démonstratif. Les quelques effets sanglants seront réalistes pour des élans graphiques bien volontaires.
Donc, ce "Scalps" constituera une excellente surprise venant d'un duo de réalisateurs trop souvent décrié avec une intrigue impliquante, des rebondissements variées et inspirés, et une connotation anti-racisme largement bien exploitée sans pour autant utiliser des grosses ficelles, ce qui se fera sans pour autant négliger la violence et ce sadisme typique du western italien qui sera ici bien présent !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable.


La bande-son est convaincante, avec une partition musicale adaptée et dynamique.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un bon graphisme, mais aucun bonus disponible sur cette édition.

L'affiche aura un impact évident, tandis que le verso restera complet et presque graphique, le disque avançant deux clichés évocateurs du film sur ce fond typique de la collection "western" de l'éditeur, avec des logos et des mentions quand même visibles.


Note finale :

  (12.5/20)


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