CRITIQUE DVD

Après le somptueux Gran Torino, le très (trop ?) prolifique Clint Eastwood s’attaque à une des personnalités les plus marquantes de la fin du 20ème siècle, Nelson Mandela. L’organisation de la coupe du monde de rugby représente pour l’Afrique du sud et son tout nouveau dirigeant une chance inespérée de rassembler un pays meurtri par l’apartheid.
Filmer un match de rugby est une première et malheureusement cela se voit. En plaçant sa caméra au cœur de la mêlée, on y voit des joueurs trop préoccupés à se demander s’ils les gestes qu’ils reproduisent sont corrects, la férocité des contacts est absente, l’intensité de la demi finale avec la France et cette bagarre de tranchée est complètement occultée, les puristes et les amoureux de ce sport risquent d’être franchement frustrés.
Cependant la rétrospective de l’évènement sportif n’est pas la priorité du réalisateur, il se sert de cette discipline pour structurer la métaphore de l’effort dans le combat, ici, place avant tout à la spiritualité, le pardon et l’union. Ces thèmes très hollywoodiens sont heureusement distillés avec classe de la part de Morgan Freeman, véritablement habité par un personnage qui force l‘admiration. En cela, Clint eastwood insuffle une belle leçon de vie et réussit à rendre attachant le personnage central, même s’il n’évite pas quelques clichés.
L’échec commercial aux Etats-Unis n’est pas une surprise en raison d’un sport vraiment trop confidentiel dans ce pays, la bande annonce nuit également à l’œuvre faisant preuve de trop d’académisme et tuant toute surprise.
Au final Invictus reste un cru moyen dans la filmographie de Clint Eastwood, l’œuvre ne valant que par l’interprétation remarquable de Morgan Freeman.

Encore une copie qui ne restera pas dans l’histoire à l‘inverse du sujet, un contraste très poussé, une compression trop visible par moment, valentine’s day était déjà une copie médiocre cela devient inquiétant.

Une fois de plus la partie audio reste la seule satisfaction technique de l’éditeur Warner, les deux versions présentent un bon dynamisme et distillent avec une belle limpidité la partition musicale, mais n’oublions pas que la copie est récente.

Ce n ‘est plus une surprise, Warner met le paquet pour que les gogos que nous sommes, lâchent définitivement ce format pour investir dans le Blue-ray. La publicité omniprésente sur chacune de ses copies l’attestent. Ici il faut se contenter d’un maigrelet sujet (6’33) sur la formation de Matt Damon. En fait on assiste ni plus ni moins qu’à une belle promotion, on termine ,par une bande annonce alternative, vraiment scandaleux !

On ne peut rien reprocher sur l’esthétisme de l’étui ainsi que la jaquette, la sérigraphie reprend la même image jouant toutefois sur la taille initiale des personnages, la définition est excellente et on apprécie la discrétion des logos et des mentions légales

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