CRITIQUE DVD

Sympathique comédie horrifique, ce "Bienvenue à Zombieland" va s'amuser à accumuler les gags souvent réussis au sein d'une intrigue certes globalement classique mais qui va servir de prétexte pour multiplier les situations délirantes et référentielles sans trop se poser de questions.
Le script va suivre le parcours d'un puis de deux et finalement de quatre survivants à une invasion de morts-vivants cannibales.
Dans son introduction et après un générique convaincant avançant des plans au ralenti du début de l'invasion des zombies, le métrage va s'attacher à nous présenter son personnage principal, Columbus, un jeune ayant réussi à survivre aux zombies grâce à une série de règles savamment exploitées et mises en avant pour assurer un humour décapant et qui sera très vite rendu attachant par ses obsessions maladives très réalistes, jusqu'à sa rencontre avec Tallahassee, son parfait contraire puisque cet homme sera un véritable tueur de zombies sûr de lui et sans pitié. Leur route va bientôt croiser celle de Wichita et de sa sœur surnommée "Little rock" qui vont, après une présentation bluffante, se jouer des deux hommes et ainsi les piéger plusieurs fois avant qu'une amitié se forge entre ces quatre survivants qui vont vivre bien des aventures aussi humoristiques que parfois bien saignante.
En effet, le métrage va constamment jouer de ce mariage pourtant délicat entre horreur et humour pour amener des situations souriantes et hautes en couleurs qui pourront être visualisées grâce à un budget confortable et même bénéficier d'idées saugrenues et inattendues (le caméo de Bill Murray, par exemple) qui vont puiser dans les souvenirs collectifs d'une certaine génération bercée par "Ghostbusters" ou Metallica pour en tirer profit et amuser la galerie de manière efficace, surtout que le métrage va se dérouler sur un rythme vif et ne connaissant pas de temps mort dans sa première partie (la meilleure) avant peut-être de s'essouffler quelque peu ensuite, mais ce sera pour retrouver cette fougue communicative lors d'un final joyeux et jouissif dans un parc d'attractions qui nous réservera bien des surprises.
Au-delà de ses situations délirantes le métrage pourra compter sur des protagonistes particulièrement attachants et crédibles pour s'attirer la sympathie du spectateur, avec certes des procédés parfois quelque peu lourds et faciles mais qui arriveront toujours à faire mouche.
Mais bien entendu, on retiendra surtout du film cette ambiance assez folle qui va amener ces gags délirants qui fonctionneront aussi bien sur un aspect absurde complètement assumé que sur l'univers du métrage avec ces zombies qui représenteront une menace réelle mais surtout appelée à permettre toutes les folies visuelles qui se tourneront sporadiquement vers le gore.
Effectivement les personnages et surtout Tallahassee se livreront à de joyeux cartons sur des zombies qui finiront explosés de manière sanglante mais bien entendu l'ensemble amènera ces passages sanglants dans la bonne humeur, dédramatisant et ne s'appesantissant pas sur ces petites dérives gores amusantes et graphiques mais jamais dérangeantes ou sévères.
L'interprétation est convaincante, survolée par un Woody Harrelson excellent et dominant facilement le reste du casting, tandis que la mise en scène du réalisateur ne sera peut-être pas assez appuyée pour mettre toujours en valeur certaines situations comiques au détriment de ces règles rabâchées tout au long du film, de manière évidemment souriante mais quelque peu trop récurrente. Les effets spéciaux sont probants, aussi bien pour maquiller les zombies que pour ces effets gores réussis et crédibles.
Donc, ce "Bienvenue à Zombieland" nous offrira un spectacle tonique, vivifiant et drôle dans un univers graphique régulièrement mis en avant de manière convaincante, tout en manquant quand même d'un petit quelque chose pour devenir véritablement marquant !

L'image est nette, sans défaut notable.


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La bande-son est appréciable, avec une partition musicale dynamique largement adaptée.

Les menus animés ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées guère percutantes, un petit module promotionnel assez convenu et ne nous apprenant pas grand-chose, un autre plus technique mais trop bref pour être réellement intéressant, un découpage de quelques effets visuels non commenté donc assez dispensable, ainsi que quelques bandes-annonces et surtout des clips promotionnels qui eux vaudront largement le détour, avec d'autres règles saugrenues !

Le fourreau cartonné en relief avancera une affiche assez efficace, bien plus que celle de la jaquette axée sur les protagonistes, pour deux versos identiques qui seront complets mais guère graphiques, le disque se contentant de reprendre le titre sur un fond blanc anonyme.

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