Inspiré du célèbre jeu vidéo du même nom, ce "Doom" va se contenter d'en reprendre le concept à partir d'une intrigue plus que limitée et parfois à la limite de l'ennui, pour au final réussir quand même à procurer son quota de gunfights et autres combats au cours desquels les monstres n'auront hélas qu'une place presque secondaire au détriment du "film de couloir".
Le script va envoyer un groupe de "Marines" sur la planète Mars dans une station mise en quarantaine où une expérience a mal tourné afin d'y rétablir la sécurité ou au moins sauver les données précieuses de la multinationale propriétaire des lieux.
Le métrage va commencer par avancer en voix-off pour un court laïus la découverte de ce passage nomme "l'arche" en plein désert du Nevada qui mène sur la planète Mars et a donc poussé des chercheurs à y installer une base de recherches. L'intrigue va alors faire un court passage dans cette base où règne un désordre total, les humains fuyant une menace pour l'instant invisible mais destructrice, histoire d'essayer quelque peu vainement de faire monter la pression.
Ce ne sera qu'ensuite que les principaux personnages vont nous être présentés, un groupe de "Marines" s'apprêtant à partir en permission mais bien vite rappelées par leur chef, Sarge, puisqu'il vient de recevoir l'ordre d'aller sur Mars afin de sécuriser cette base avec ses hommes.
Bien entendu, les protagonistes seront tous stéréotypés au possible, avec pour seule originalité ce Portman déjanté et un brin pervers dans ses propos et qui va alimenter le métrage en réparties salaces bienvenues et tranchant avec une certaine monotonie ambiante.
Nous allons assister au départ de Sarge et de sa troupe, qui vont passer par cette arche pour aller sur Mars (en fait une boule argentée aspirant les hommes) et se mettre à inspecter cette base mise en quarantaine et déserte.
La première partie du film restera quand même quelque peu fastidieuse avec d'un côté ces personnages dont l'incidence du passé ne parviendra pas à les rendre attachants pour autant pour au contraire venant sporadiquement plomber le rythme avec des explications fumeuses et basiques (les orphelins), tandis que de l'autre les explications "scientifiques" demeureront nébuleuses et sans intérêt réel, espaçant ainsi les scènes d'action pour l'instant bien mornes avec ces explorations de salles et de couloirs sans que la menace ne daigne se montrer pour laisser sa place à de fausses alertes éculées.
Heureusement, les choses vont s'arranger progressivement et l'action va se faire plus présente pour enfin avancer les monstres du film et placer des gunfights et autres séquences de combat visuellement réussis, assez violentes et parfois même plutôt sanglantes, tout en donnant un semblant d'intérêt à la partie "scientifique" du film avec cette contamination sélective qui permettra par ailleurs de mettre en avant ces créatures aux looks différents et bien graphiques.
Donc, une fois son rythme de croisière trouvé, le métrage va devenir jouissif et dérouler ses séquences de manière dynamique, pour au passage rendre un hommage appuyé au jeu vidéo avec cette longue séquence en caméra subjective renvoyant le spectateur directement dans l'univers du jeu vidéo avec démastiquage de monstres et de "zombies" à le clé.
Les personnages resteront donc stéréotypés et guère charismatiques, à l'exception de ce Portman et son humour aussi déplacé que vicieux, et l'interprétation sera au diapason avec par exemple un The Rock impassible mais collant bien au personnage de Sarge, laissant seul Richard Brake tirer son épingle du jeu dans le rôle de Portman. La mise en scène du réalisateur est assez cohérente, dynamique après son entame laborieuse pour en outre bien mettre en avant les décors sombres qui participeront à créer un semblant d'ambiance au sein du film. Les effets spéciaux sont probants, aussi bien pour visualiser les créatures qui vont hanter le métrage que pour ces plans sanglants assez crédibles et réalistes.
Donc, ce "Doom" remplira en grande partie son contrat simpliste et codifié pour même réussir par moments à se montrer jouissif après sa première partie assez lourde.
[ Voir
le Logo Détourné pour ce DVD ]
|