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CRITIQUE DVD


CONFESSION D'UN COMMISSAIRE DE POLICE AU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE




Titre : Confession d'un commissaire de police au procureur de la République

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 17/09/2010

Cette critique a été visitée 142 fois. Aide

 

Editeur : Editeur non référencé
Année de sortie au cinéma : 1970
Date de sortie du DVD : 04/06/2008
Durée du film : 101 minutes


Résumé : Le commissaire de police Bonavia ne réussit pas à faire inculper un promoteur immobilier véreux, Lomunno, en raison de ses accointances politiques. Poussé à bout, Bonavia fait libérer un ennemi personnel de Lomunno, qui a juré de le tuer. L'affrontement sanglant qui s'ensuit, auquel Lomunno échappe, fait intervenir le juge d'instruction Traini. Les deux enquêteurs s'affrontent tout en poursuivant le même but. Mais Bonavia envisage une action désespérée...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Réalisé par Damiano Damiani, ce "Confession d'un commissaire de police au procureur de la république" ne se contentera pas de lancer une salve engagée et virulente contre la mafia et ses liens avec le pouvoir corrompu en place au début des années soixante-dix en Italie pour en plus suivre l'affrontement de deux hommes, pourtant du même côté de la balance mais opposé idéologiquement, pour une œuvre sérieuse, grinçante et foncièrement prenante, mais en même temps désespérée.
Le script va laisser un commissaire de police arranger la libération de l'ennemi juré d'un promoteur immobilier véreux pour le laisser essayer de tuer ce dernier mais la fusillade sanglante qui s'ensuivra n'atteindre pas son but et au contraire mettra sur la brèche un substitut du procureur idéaliste qui va chercher à en savoir plus sur cette affaire et sur ce promoteur lié aux pouvoirs politiques locaux tout en suspectant le commissaire.
Dès sa séquence introductive, le métrage va avancer son personnage central, le commissaire Bonavia, que nous suivrons se rendant dans un hôpital psychiatrique arriéré afin de s'enquérir d'un détenu, Michele Li Puma, jugé instable et dangereux par ses médecins, ce qui n'empêchera pas le commissaire de demander sa libération immédiate. A peine sorti, Li Puma va être suivi par Bonavia et son adjoint alors qu'il va se procurer une arme et un uniforme de policier pour se rendre chez un certain Ferdinando Lomunno avec l'intention claire de le tuer.
Mais lorsqu'il pénétrera dans le bureau de Lomunno, il ne tombera pas sur lui mais sur trois hommes armés pour une fusillade qui les laissera tous sur le carreau, lors d'une séquence assez violente et saignante.
Le commissaire Bonavia attendra de son bureau l'annonce de la tuerie, mais sur place il sera également surpris de voir que Lomunno aura certainement été prévenu de l'arrivée de Li Puma pour ainsi être absent et avoir prévu un comité d'accueil composé de petites frappes locales. Bonavia recevra sur les lieux de la fusillade la visite du substitut du procureur Traini, un homme qui va alors s'intéresser à l'affaire pour aussi bien chercher à savoir qui est ce Lomunno que pourquoi Li Puma a été relâché, tandis que Bonavia va rapidement le mettre au courant du passif de Lomunno, qu'il aura déjà arrêté à trois reprises pour qu'à chaque fois il soit libéré faute de preuves.
L'intrigue va donc suivre l'avancement de l'enquête du substitut du procureur Traini, qui sera amené à rencontrer aussi bien l'avocat de Lomunno que celui-ci en personne dans un endroit secret puisque Lomunno dira se cacher par peur et notamment celle de la police à cause de vieux griefs de Bonavia, tout en incriminant pour la fusillade et la libération de Li Puma des promoteurs adverses, tandis que le substitut va plutôt commencer à pencher pour une participation active de Bonavia à la suite de la découverte de plusieurs indices en apparence anodin (le vieil homme de l'asile notamment), ce qui va l'amener à enquêter sur Bonavia, tandis que ce dernier de son côté va également chercher à en savoir plus sur Traini, chacune de leurs rencontres s'envenimant un peu plus à cause de cet opposition de style et d'idéaux, perdus pour Bonavia alors que Traini croira encore en la Justice et dans la Loi.
Traini sera encore plus poussé à croire en la culpabilité de Bonavia après que celui-ci soit revenu sur un passé douloureux en commun avec Lomunno et la mort d'un syndicaliste opposé au promoteur (pour un flash-back enragé) et que Bonavia cachera l'unique témoin capable de faire tomber Lomunno et ses amis, la sœur de Li Puma, la pauvre Serena obligée de se cacher par crainte de se faire tuer en en sachant beaucoup trop sur les agissements et les connivences de Lomunno dont elle fût un temps la maîtresse.
Le dernier acte aussi douloureux que pessimiste verra Bonavia renoncer définitivement à croire en la Justice pour appréhender les coupables et s'engager dans une action radicale contre Lomunno tandis qu'après une séquence inoubliable au cours de laquelle Bonavia et Traini vont se menacer mutuellement de manière aussi houleuse que fratricide, Traini va lui s'évertuer à faire tomber Bonavia, le final pétrifiant sonnant la fin des illusions pour Traini pour une autre scène mémorable scellée par ce dernier plan fantastique.
Damiano Damiani régulièrement mettre en avant les rouages des actions perfides et visant à intimider les témoins gênants, pour même laisser parfois place au meurtre lors de scènes terribles et qui n'hésiteront pas à faire preuve d'une certaine ironie mordante avec ces cadavres coulés dans le béton qui servira à construire les immeubles de la ville, pour ainsi dénoncer froidement la climat de peur mais aussi de corruption qui régna sur l'Italie à cette époque, et ce sans pour autant laisser place à une action trop violente comme souvent dans le "poliziotesco", pour préférer suivre ces enquêtes croisées des deux personnages principaux avec des situations annexes troublantes et percutantes dans ce qui deviendra une guerre des nerfs à laquelle seul le jusqu'auboutisme de Bonavia mettra fin, avec cette confession anticipant un geste désespéré destiné à faire justice en lieu et place d'une Justice ayant elle aussi les mains liées à ce pouvoir mafieux.
Bien entendu, la grande réussite du métrage viendra de ces deux personnages centraux, qui seront évidemment largement travaillés, Bonavia affichant cette bonhomie de façade qui cachera une rancœur larvée tandis que l'idéalisme forcené de Traini sera écorché au fur et à mesure de la progression de son enquête, sans pour autant l'autoriser à transgresser les règles ou à se détourner des principes de la Loi. Mais on pourra aussi se délecter de personnages secondaires accrocheurs, comme ce Lomunno sûr de lui et de sa supériorité ou encore cette Serena complètement apeurée et obligée de sa cacher pour vivre.
Et l'interprétation sera largement à la hauteur, avec un Franco Nero impérial pour camper ce substitut du procureur idéaliste, tandis que Martin Balsam jouera le commissaire Bonavia avec implication pour ainsi donner naissance à un personnage attachant et ambigu qui sera le reflet de la pesée du réalisateur. Et justement la mise en scène de Damiano Daminai est largement efficace aussi bien pour capter et conserver l'attention du spectateur avec ce suspense constant et qui ira crescendo que pour avancer des plans travaillés et significatifs.
Donc, ce" Confession d'un commissaire de police au procureur de la république" sera une réussite indéniable pour dresser un constat sans appel et engagé contre la corruption en place dans l'Italie des "années de plombs", tout en s'attachant à suivre deux courants de pensées face à cette dégénérescence du pouvoir corrompu et bien sûr de son impunité !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale adaptée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, on retrouvera un passionnant documentaire sur le réalisateur Damiano Damiani, quelques notes de production et des bandes-annonces.

L'affiche aura un impact quand même limité tandis que le verso sera complet et classique, le disque reprenant les couleurs de la collection sans aucun autre visuel.


Note finale :

  (15.5/20)


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