CRITIQUE DVD

Le jour d’après, voilà un titre qui donne toujours le frisson, on se souvient encore de la folie humaine et cette guerre nucléaire diffusée sur le petit écran aux Etats-Unis au début des années 80. Roland Emmerich, reprend donc le même titre pour finalement la même vision apocalyptique.

La bêtise humaine est toujours autant de mise, on continue à fermer les yeux pour des raisons économiques sur le climat qui provoque des ravages un peu partout dans le monde, le réalisateur allemand décide de frapper un grand coup, histoire de nous faire réagir.
Ce film catastrophe a pas mal d’atouts pour nous tenir en haleine, on assiste tout d’abord dans la première partie du film à une cascade d’effets spéciaux , les déchainements climatiques provoquant des tornades et raz de marée détruisent tout sur leur passage. L’immersion de New York est franchement impressionnant et cette glaciation angoissante à souhait. La seconde partie se recentre sur cette bibliothèque municipale servant de refuge à une poignée de survivants, le cache-cache avec les loups échappés du zoo constitue une des scènes les plus jubilatoires. Il faut reconnaitre un suspens parfaitement maitrisé de bout en bout, l’ennui n’a pas sa place, mais Roland Emmerich ne peut éviter de tomber malgré tout dans les eternels travers du genre. La famille plus ou moins disloquée, les dirigeants volontairement aveugles et bornés et bien sur le chien de circonstance.
Le réalisateur au passage se fait la main avant de nous plonger dans son futur et très destructeur 2012, promis juré, après ce dernier il s’est juré d’avoir fait le tour de l’éradication humaine.
Côté casting, devant un genre faisant la part belle aux effets spéciaux, Jake Gyllenhaal tire malgré tout son épingle du jeu, sobre et posé, il dégage déjà à l’époque un charisme très prometteur.

Le jour d’après possède donc tous les ingrédients pour nous faire passer un bon moment, en fermant les yeux sur quelques invraisemblances et travers inévitables, le divertissement est une réussite.

Pas grand-chose à reprocher pour cette copie relativement récente, juste quelques effets spéciaux parfois trop visibles. Heureusement la palette colorimétrique, un contraste bien soutenu et une compression discrète permettent de maintenir l’ensemble à un excellent niveau.

On a la chance de disposer d’une piste DTS en VF, au dynamisme vient se greffer la précision jouant parfaitement avec toutes les voies, les heureux possesseurs de home-cinéma seront aux anges.

Ce DVD entièrement consacré aux bonus permet de prolonger le plaisir visuel, et prolonger est un faible mot compte tenu de l’ensemble qui représente 3h30 de reportages.
Pour une mise en bouche on démarre par les scènes coupées (17’42) certaines scènes nous éclairent pour une meilleure compréhension sans toutefois être indispensable, on aurait pu garder quand même la scène des loups prolongeant un peu plus ce frisson jubilatoire. Si le film ne vous a pas assez fait peur, il suffit de plonger sur le sujet « la science de demain » (60’23) pour se convaincre qu’on va droit dans le mur si on ne fait rien. On attaque ensuite le sujet phare avec le Making-of (140mn au total) découpé en 3 parties :
- La pré-production nous permet de suivre la préparation de toutes les équipes, l’environnement frappe par son absence de commodité en rapport au budget du film, sujet technique mais essentiel pour la bonne marche du projet, vraiment la face cachée d’un film. Le sujet phare « l’œil du cyclone » (68’44) fait la part belle aux effets spéciaux, c’est clairement précisé par Roland Emmerich, sa priorité avant celle des acteurs. Le polymère n’aura plus de secret pour nous, ni ces grêlons gros comme des boules de pétanque. La post production fait encore la part belle aux effets numériques (31‘35), bien détaillés et illustrés, on s’aperçoit de la somme de travail développé que ce soit pour la reconstitution des buildings ou simplement des loups, un sujet vraiment passionnant pour tous les amoureux de la technique. La partie audio n’est pas non plus oubliée puisque 2 sujets lui sont consacrés. Pour terminer 2 sujets ludiques sans être d’un grand intérêt clôturent la richesse des bonus:
- Vue globale consistant à un zoom sur les catastrophes climatiques de notre histoire, les mini fenêtres ne sont pas très lisibles et enfin les villes du monde sous la glace, vraiment pour le fun.

L’étui propose cette double vue de New-York d’abord sous l’eau puis sous la neige est du plus bel effet. Le digipack intérieur reprend l’immersion de New-York ainsi que la destruction de Los Angeles. La double sérigraphie conserve l’immersion de new York dans une bonne définition, l’ensemble sans être exceptionnel n’en demeure pas moins de qualité

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