Chez Claude Pinoteau, l'intrigue s'est souvent renouvelée avec Lino Ventura. Pour son premier film, Le Silencieux (1972), une histoire d'espionnage inspirée du roman de Francis Rick et adaptée d'un Jean-Loup Dabadie dans ses meilleures années, Pinoteau offre à l'acteur un rôle fort, celle d'un homme tenu dans la toile d'araignée des services secrets. La menace plane, le silence du personnage central est sa seul possibilité de survivance.
Le scénario est parfaitement tenu et illustre parfaitement le sujet pour la mise en image qui confère la sobriété, l'épaisseur à l'ensemble.
Une succession de séquences enclenchent la mécanique dramatique dans lequel va s'enferrer notre anti-héros que nous suivons avec attention, touché que nous sommes par cette destinée implacable. Un film d'espionnage remarquable et doté d'une interprétation de qualité!
|