CRITIQUE DVD

Voilà une journée de formation peu orthodoxe qui est proposée à Jake Hoyt, car passer de PV pour mauvais stationnement au grand banditisme a de quoi bousculer quelques habitudes.
Antoine Fuqua se passe d’artifices, une journée unique, une voiture et nous voilà embarqué dans le trip d’un flic atypique pour qui peu importe la manière, le principal étant le résultat et pourquoi pas un bénéfice au bout.
On peut associer cette formation à une longue descente aux enfers, Jake va graduellement connaître les limites sans cesse repoussées des infractions commises par ceux qui sont censés nous protéger. On peut reprocher au réalisateur d’y mettre toutes les situations histoire de bien charger la mule, c’est vrai que pour une première journée, on peut douter qu’un flic rompu à toutes les magouilles apporte si vite sa confiance à un bleu.
Néanmoins on est emporté dans ce tourbillon de violences, la tentative de viol et la partie de poker constituent deux scènes fortes et sont intimement liées, comme quoi bien faire son job n’a pas que des inconvénients.
Côté casting l’accent est mis sur l’interprétation et l’oscar reçu par Denzel Washington, pour ma part je le préfère dans la première partie avec un jeu plus subtil et complexe. Ethan Hawke est lui formidablement juste de bout en bout, pour la petite histoire avec le même réalisateur il glisse dans les même travers que son coéquipier avec le remarquable « élite de brooklyn ».
Training Day ne fait pas dans la dentelle, le jeu du flic ou voyou n’est pas une nouveauté mais l’interprétation ainsi qu’une mise en scène nerveuse nous permet de passer un bon moment.

Une image remarquable qui me réconcilie quelque peu avec Warner, sur Vidéoprojecteur les traits sont d’une redoutable précision, un contraste exemplaire pour suivre avec confort les scènes nocturnes, un régal.

Un 5.1 de très bonne tenue, une VF alliant bon doublage et bon dynamisme et qui fait jeu égal avec la VO, les puristes choisiront forcément cette dernière.

On démarre par les commentaires audio du réalisateur, un bonus louable à condition de maitriser la langue de Shakespeare car non sous-titré, plutôt ennuyeux. On a droit ensuite au Making of pas inintéressant mais un peu court (15’04), aux scènes coupées (12’36) d’une qualité visuelle exécrable, une fin alternative (4’49) heureusement non retenue, le film annonce (2’22) en VO non sous titrée, enfin 2 video-clip « No1 » et « Got You ».

Un sur-étui identique à la jaquette sauf cette publicité un peu trop voyante avec ce bandeau rouge, Denzel Washington tire pas mal la couverture. La sérigraphie inverse l’ordre des personnages en favorisant Ethan Hawke, la définition est excellente avec des logos discrets.

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