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Bien que réalisé par un des scénaristes de la franchise des "Saw" et malgré une intrigue pouvant au premier abord y faire référence, ce "The collector" ne sera pas qu'un Nième "torture-flick" de plus, pour au contraire s'élever au-dessus de ce genre de productions et réussir à créer le malaise et l'angoisse au travers d'une intrigue certes assez simple mais qui va nous réserver bien des surprises radicales, sanglantes tandis que le réalisateur aura réussi le pari esthétique du film pour reproduire une atmosphère sinistre et glauque.
Le script va laisser un homme s'introduire dans la maison bourgeoise de son employeur afin d'y voler une pierre précieuse et ainsi pouvoir rembourser les dettes de son ex-femme, mais il va vite se rendre compte qu'un maniaque a piégé de toutes part la demeure et y retient prisonnier ses occupants.
Après une courte séquence d'introduction classique avançant un premier couple victime qui sera victime du tueur masqué, le métrage va se lancer dans la présentation de son personnage principal, Arkin, un homme travaillant dans la villa isolée de Michael Chase, un riche bourgeois pour notamment le voir jouer avec Hannah, la fillette de la maison, et encaisser son salaire de la semaine, ce qui ne servira pas à éponger la dette de son ex-femme qu'il ira voir juste après et ainsi retrouver un instant sa propre fille, puisque son ex-compagne doit de l'argent à des préteurs sur gage. Arkin va donc aller voir un truand qu'il a rencontré en prison et pour qui il doit faire un cambriolage dans la villa de son nouvel employeur (ce dernier étant un joaillier ayant dans son coffre une pierre précieuse convoitée), se décidant à opérer le soir même (Chase et sa famille s'apprêtant à partir en vacances en laissant donc leur villa sans âme qui vive) et pouvoir revenir avant minuit avec sa part du butin pour aider son ex-femme.
Cette introduction avancera donc le personnage principal avec humanité même si il jouera quelque part un double jeu en sympathisant presque avec son employeur pour pouvoir ensuite revenir le flouer, mais surtout un ultimatum sera posé et trouvera ses répercussions dans l'action à venir.
Ensuite l'intrigue va se focaliser vers la villa que Arkin doit cambrioler, qui de belle maison ensoleillée deviendra bien plus inquiétante de nuit, angoissante même avec ce première effet de surprise qui attendra Arkin à l'extérieur mais finalement notre homme va pouvoir s'introduire facilement à l'intérieur et se diriger sans heurt vers la coffre caché derrière un miroir. Ce sera alors qu'il va entendre du bruit à l'extérieur, quelqu'un d'autre pénétrant dans la maison et il aura juste le temps de se cacher et d'éviter de se faire prendre. En voulant quitter les lieux il va tomber sur une porte comportant des verrous inouvrables sans une clé spéciale et pressé par le temps, il va pouvoir remonter à l'étage vers le coffre, l'homme arrivé étant descendu à la cave. C'est alors qu'il va entendre des cris horribles pour peu après voir débarquer Chase, le visage tuméfié et ensanglanté qui va être victime d'un piège le propulsant à l'étage inférieur.
Arkin va alors à son tour être victime de pièges vicieux placé sur sa route, le blessant notamment salement à la main et c'est alors qu'il va se rendre compte que la maison est truffée d'embûches tranchantes et vicieuses destinées à nuire à quiconque tomberait dedans. Plus tard, il réussira à se rendre à la cave pour y découvrir Chase en bien mauvais état (le réalisateur s'attardant sur ces détails gore terriblement réalistes) et il apprendra de la bouche de la femme de ce dernier, elle aussi attachée sournoisement que Hannah se cache quelque part dans la maison. Arkin va donc se mettre à la recherche de la fillette pour devoir à la fois déjouer les pièges et rester discret pour ne pas alerter le maniaque masqué qui hantera les lieux, le métrage ayant la bonne idée de faire alors régulièrement intervenir des personnages extérieurs qui vont relancer l'intrigue et permettre des dérives gores ahurissantes de barbarie (la mort dans les pièges à ours).
Le personnage principal va donc rapidement se retrouver confronté à un sérieux dilemme puisqu'il devra choisir entre rechercher Hannah ou quitter les lieux pour rejoindre les siens mais surtout il va devoir lutter pour sa propre survie au sein de ce labyrinthe que sera devenu la maison, avec toujours ces pièges certes guère sophistiqués mais rudement efficaces lorsqu'ils entreront en action. Le réalisateur va quand même se permettre une petite dérive propre au "torture-flick" avec ces sévices sadiques subis par Arkin, mais l'ensemble renverra également au giallo avec ce maniaque masqué, ganté et utilisant avec adresse les armes blanches, et cet esthétisme flamboyant qui participera grandement à la création du malaise ressenti tout au long du métrage.
Et justement ce tueur masqué sera quant à lui bien mystérieux avec son look édifiant et ses yeux étranges, mais ce sera dans sa façon d'agir qu'il en imposera encore plus avec une violence froide et calculatrice effroyable, tandis que ses pièges seront ouvertement graphiques, démesurés (mais quand même pas autant que ceux de "Evil dead trap") et même quelque peu aberrants dans leur démonstration (le chat).
En plus le métrage se montrera plus que graphique lorsqu'il s'agira de faire couler le sang ou de visualiser les sévices subis par les protagonistes, mais sans sombrer dans la démesure pour plutôt avancer une violence sèche et douloureuse, cruelle et sans pitié dans le sadisme.
L'interprétation est convaincante, portée par un Josh Stewart crédible et impliqué, tandis que la mise en scène du réalisateur sera largement efficace aussi bine pour créer l'angoisse et le suspense que pour magnifier chaque plan, dont in sentira bien un travail réfléchi visant avec réussite à apporter un esthétisme sinistre à l'ensemble. Les effets spéciaux sanglants sont probants et seront toujours réalistes dans un gore franc et sans rémission.
Donc, ce "The collector" sera une belle réussite dans son genre et méritera largement que l'on s'attarde sur cette maison des horreurs aux pièges terriblement vicieux et effroyables, tout comme le sera leur concepteur !
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