Film catastrophe coréen surfant sur le regain d'intérêt pour le genre après la mise en chantier du "2012" de Roland Emmerich, ce "The last day" va pourtant lorgner du côté de la comédie pure et un peu lourdingue avant de lancer ce tsunami dévastateur dans sa dernière demi-heure qui elle sera réussie, portée par des effets spéciaux globalement probants.
Le script va suivre la destinée de quelques individus vivant dans une station balnéaire coréenne qu'un tsunami géant va bientôt dévaster.
Le métrage va commencer par prendre place en 2004 pour suivre le sauvetage d'un bateau de pêche perdu en pleine tempête et sur lequel va mourir le père de l'une des protagonistes que nous allons découvrir ensuite puisque l'intrigue va alors faire un bond en avant pour nous présenter toute une série de personnages que nous allons voir évoluer pendant la première partie du film pour plusieurs sous-intrigues à base d'amourettes adolescentes avec cette étudiante (énervante au possible) en vacances qui va tomber sous le charme d'un sauveteur en mer suite à leur rencontre rocambolesque, tandis que la fille du marin mort dans l'introduction aura des soucis dans son petit restaurant côtier en compagnie d'un des marins présents en 2004 qui l'aimera secrètement sans oser avouer sa flamme et que nous ferons également connaissance avec un chercheur spécialisé dans les tremblements de terre et les tsunamis qui en plus d'avoir des problèmes avec son ex-compagne aura bien du mal à faire accepter à ses pairs l'éventualité d'un "méga-tsunami".
Cette première partie jouera la carte de la comédie franche teintée d'un brin de romance pour suivre tous ces personnages chacun leur tour et parfois faire s'entrecroiser leurs histoires, tandis que des signes avant-coureurs vont venir progressivement se greffer à ces situations, histoire de rappeler au spectateur qu'il regarde bien un film catastrophe, tellement toutes ces péripéties plus ou moins amusantes pourront faire oublier le drame qui va se jouer quelques temps après.
Et donc alors que ces signes précurseurs de la catastrophes vont bien entendu s'intensifier, le "méga-tsunami" va donc se produire pour que la comédie cède (enfin…) sa place à des séquences de destructions massives souvent incroyablement réalismes (malgré quelques loupés numériques) qui en plus seront empreintes d'idées originales et parfois bien macabres (le poteau électrique tombant dans l'eau, par exemple) et l'intrigue fera preuve de générosité puisque l'onde choc va également faire surgir une seconda vague encore plus énorme et qui va parachever les dégâts causés par la première.
Cette seconde partie du film se montrera donc largement généreuse pour même rajouter des détails graphiques et volontaires impressionnants (avec notamment ce bateau venu s'échouer en équilibre sur un pont) et donner ainsi de l'ampleur à l'arrivée de ce tsunami destructeur et qui n'épargnera pas tous les protagonistes vus dans la première partie du film, loin de là.
Hélas, on retrouvera dans le final une note de patriotisme et une volonté de louer l'héroïsme et le sacrifice qui contrasteront avec la légèreté de l'aspect "comédie" du film.
L'interprétation est plutôt convaincante, portée par des acteurs impliqués et cherchant à amuser la galerie, tandis que la mise en scène du réalisateur est assez vive et dynamique pour donner quand même un bon rythme à l'entame du film avant de prendre de l'ampleur lors de la partie "catastrophe" du métrage. Les effets spéciaux sont globalement réussis, impressionnants même, surtout que les cadrages et les angles de prises de vue pour montrer cette vague meurtrière seront originaux et multiples, et donc, on ne pourra que regretter la présence de quelques travaux numériques trop visibles.
Donc, ce "The last day" avancera deux aspects bien distincts en proposant une partie comique qui sera certainement trop étendue au détriment de ce que le spectateur était venu voir, à savoir des scènes de dévastations qui heureusement seront volontaires et largement graphiques !
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