Failan se structure en deux lignes directrices, d'abord parallèles, qui vont dans la 2ème partie du film se fondrent entre elles, parce que le personnage principal du voyou cherche à comprendre qui était la jeune fille, aujourd'hui décédée, avec qui il avait contracté un mariage blanc contre un peu d'argent. D'un côté le trajet d'une jeune chinoise, désormais seule, qui passe clandestinement la frontière pour venir travailler en Corée. De l'autre, un voyou fraîchement sorti de prison, dont la brutalité semble la seule ligne de conduite. De petits trafics en petits boulots, le personnage déplace sa masse qui semble imperméable à tout questionnement. Cependant les aléas de la vie font que le voyou en crise d'identité cherche à savoir qui est celle qui l'a tant remercié et est même tombée amoureuse de lui sans avoir vécu avec lui. Décédée, le voyou se rend à son enterrement. Choi Min-shik domine le film par son extraordinaire présence et sa personnalité. Confirmant qu'il est un des grands acteurs de sa génération, il crée un portrait émouvant d'un personnage qui, traité autrement, pourrait laisser indifférent.
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