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CRITIQUE DVD


LES CHIENS DE PAILLE



Jaquette H.R.


Titre : Les chiens de paille

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 06/10/2010

Cette critique a été visitée 138 fois. Aide

 

Editeur : Aventi
Année de sortie au cinéma : 1971
Date de sortie du DVD : 20/10/2004
Durée du film : 117 minutes


Résumé : David (Dustin Hoffman), mathématicien américain et réservé, retourne habiter avec sa femme dans l'arrière pays anglais, pour fuir la violence chaotique des Etats-Unis. Mais quand David engage une équipe locale pour réparer sa grange, celle-ci commence à harceler le couple, mais passif, David ne fait rien pour arrêter ces hommes. Cela continue et s'intensifie, jusqu'au jour où ils le poussent à bout...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9.5/10)

Avec ce "Les chiens de paille" le réalisateur Sam Peckinpah va nous livrer une réflexion sur la violence on ne peut plus étouffante, tendue et blindé d'une tension palpable qui va éreinter le spectateur jusqu'au dernier acte barbare.
Le script va suivre les tourments d'un jeune couple récemment installé dans la campagne anglaise et victime du harcèlement de quelques autochtones jusqu'à ce que les choses atteignent le point de non-retour.
Dès son introduction le métrage va faire ressentir au spectateur le fossé existant entre David, un mathématicien américain venant d'arriver dans l'arrière-pays anglais avec sa jeune épouse Amy, et les habitants du village où ils ont élu domicile, des gens simples mais violents (comme on pourra rapidement le voir au cours de la première séquence au pub), à la limite de la dégénérescence, tandis que Amy, ayant habité sur place aura un passé qui va lui coller à la peau, surtout que David va engager pour finir de construire un garage celui qui aura été autrefois l'amant d'un soir d'Amy et qui va tout de suite chercher à reconquérir la belle.
Mais ce ne sera pas le seul à qui Amy fera tourner la tête puisque les quatre hommes travaillant sur ce garage seront tout émoustillés à chaque passage devant eux de cette dernière qui en plus jouera d'une certaine provocation dont l'aspect volontaire demeurera un mystère.
Nous découvrirons aussi les rapports quelque peu spéciaux entretenus au sein du couple formé par David et Amy dont les caractères pourront sembler peu accordés puisque David sera calme et réservé, discret et souhaitant pouvoir travailler ses mathématiques en paix tandis que Amy sera espiègle joueuse et demandera une attention que David aura parfois du mal à supporter, créant ainsi une ambiance tendue au sein du couple.
La première partie du métrage va donc s'attacher à présenter les personnages, créant facilement une empathie pour David et Amy avec un réalisme dans les situations et les ressentiments de chacun qu'ils nous feront partager, et tandis qu'au dehors les quatre hommes travaillant pour David vont se montrer de plus en plus entreprenant pour aussi bien se moquer de David que pour attirer l'attention d'Amy. De cet état de fait va naître une atmosphère ambiguë et tendue surtout qu'un premier "avertissement" sera donné avec la chat pendu dans le placard pour provoquer David qui ne réagira pas, étant ainsi décrédité auprès d'Amy qui va le considérer encore un peu plus comme un lâche.
Viendra ensuite la séquence la plus douloureuse du film avec ce viol interminable subi par Amy de la part de l'un puis de deux des hommes du village dont son ancien amant, pour une scène émotionnellement forte et troublante avec cette réaction étrange d'Amy qui après avoir cherché à se débattre, va dans un sens accepter le viol, tandis que Sam Peckinpah va faire preuve d'un savoir-faire terrible pour donner une ampleur dramatique énorme à ce passage charnière du film puisque après tout va basculer par une suite de coïncidences malheureuses pour nous offrir un dernier acte puissant, sauvage et d'une violence froide rare et tétanisante qui fera la démonstration implacable que la violence peut surgir à tout moment et que n'importe quelle situation peut déraper en une fraction de seconde pour plonger n'importe quel individu dans la sauvagerie.
Mais la grande force du film sera cette montée en puissance du malaise qui va accompagner le spectateur à chaque nouvelle escalade malsaine entourant le couple jusqu'à remettre en cause leur relation déjà conflictuelle avec pour point central le personnage d'Amy dont l'attitude plus que perturbante aura de quoi alimenter bien des questionnements au cours de film et dont les réponses resteront à l'appréciation de chacun. Mais toujours-est-il que ce sera ce viol qui va involontairement générer le dernier acte puisque ce sera par le malaise ressenti par Amy en se trouvant en présence de ses violeurs au cours d'une soirée de charité donnée dans le village qui va précipiter le départ du couple et causer l'accident déclencheur impliquant David et Amy dans une histoire ô combien sordide qui au départ ne les regardait pas ( et encore, puisque ce sera bien le détachement et l'aveuglement de David qui ignorera la jeune fille venue le saluer qui va la pousser à chercher de la tendresse certes provocatrice dans les bras de ce simplet ayant déjà fait du mal à la jeunesse par le passé).
On pourra également apprécier l'étude des différents personnages faite par le réalisateur, du couple principal bien entendu, mais également de ces protagonistes secondaires mais qui auront tous leur mot à dire au final, pour ainsi créer un ensemble terriblement réaliste et édifiant sur la nature humaine qui ne manquera pas d'interpeller et de troubler le spectateur.
En plus le métrage bénéficiera d'une interprétation exemplaire, portée par un Dustin Hoffman excellent et une Susan George ici impliquée et crédible qui seront entouré d'acteurs également fiables et performants, comme David Warner dans le rôle du simplet. La mise en scène de Sam Peckipah est adaptée pour faire monter la tension et donner de l'ampleur aux temps forts du film avec un découpage haché lors du final ou en mettant en parallèle des plans rapides dramatiques.
Donc, ce "Les chiens de paille" comptera parmi les grande réussites violentes et percutantes des années soixante-dix en réussissant le tour de force de créer une atmosphère malsain qui va monter en puissance jusqu'à son apothéose terrible et libératrice pour son personnage principal !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image ne connaît pas de défaut notable.

La bande-son est convaincante avec une partition musicale discrète et efficace.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un graphisme limité et aucun bonus pour prolonger la vision du métrage.

L'affiche aura un impact évident, tandis que le verso est complet et quelque peu graphique, le disque se contentant de reprendre en partie l'affiche pour un visuel simple qui ne sera pas gêné par des logos bien excentré et tandis que les mentions sont très discrètes.


Note finale :

  (15/20)


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