CRITIQUE DVD

L'heure est à la fin du monde, avec le 2012 d'Emmerich, Alex proyat s'ingénue au travers de la théorie de chiffres à nous prédire un avenir très limité.

Alors que des élèves sont amenés à dessiner le futur, une jeune fille couche sur son papier toute une série de chiffres interpellant quant à sa signification. Cinquante ans plus tard, Nicolas cage "Œil de Cocker" pour les intimes, passe là par hasard et c'est tout aussi par hasard qu'il tombe pil-poil sur la date du 11 septembre 2001 avec son nombre exact de victimes. Approfondissant ses recherches, il s'aperçoit que ces chiffres correspondent à cinquante ans de catastrophes, et qu'il ne reste plus que 3 dates, et ça tombe bien puisque la suivante c'est justement demain.
Le réalisateur nous endort avec cet homme qui boit pour oublier le décès de sa femme, ses états d'âme nous passent au dessus de la tête, tout le monde le sait, quand un avion s'écrase c'est forcément sur les pieds de ce cher Nicolas cage. Et bien comme par magie cette métaphore va s'illustrer sous nos yeux dans un formidable plan-séquence d'un incroyable réalisme, et pour le coup le réalisateur a toute notre attention. C'est ainsi que la trame va alterner du captivant avec ses effets spéciaux au lassant père de famille jusqu'à son épilogue fantastique et pathétique.
Une fois de plus, on reste frustré sur le contenu, tout ce petit monde gentil formaté américain modèle nous fait baigner dans la guimauve avec un plan final d'abêtissement total contrastant incroyablement avec les images fortes de catastrophes.
Car c'est bien dans les images, tournées avec la Red One, que nous prenons un certain plaisir à suivre notre propre fin tout en restant sur notre faim
Sans être dithyrambique, Nicolas Cage haut personnage apathique évite pour une fois de se noyer dans ses larmes préférant sombrer dans le whisky et nous redécouvrons la superbe Rose Byrne, avec la mine aussi défaite que son collègue. Derrière ce couple pétillant de bonheur, la fameuse caméra Haute définition joue les guest stars de circonstance.

Au final, Emmerich remporte sur Proyas la palme de l'optimisme, ce face à face carrément biblique laisse à ce dernier celle du risible avec cet Adam et Eve revisité. Un divertissement aux effets chocs pour une fin toc !

Une image remarquable qui nous en met plein les yeux, un contraste au top, une gestion des noirs formidable, une profondeur et un détail hallucinant. Toute cette technologie a malheureusement une faille, les effets ! Le formidable plan-séquence du crash met en avant des flammes bidons vraiment trop visibles, cassant la dramatique de la scène, on note également un certain lissage par moment sur les gros plans des personnages. Cela dit, le spectacle et la lisibilité nous oblige à donner la note maximale bien méritée.

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Une piste DTS-HD pour la VO et la VF tout simplement monstrueuse de limpidité et de puissance. Le crash nous envoie des bouts de fuselage dans toute la pièce avec un incroyable réalisme. La version SD était déjà impressionnante, mais là vous êtes assurés de vous brouiller définitivement avec le voisinage.

On prend les mêmes que pour la version SD et on recommence avec les commentaires du réalisateur, Le making of (12’36) qui se contente de survoler les effets spéciaux avec la même erreur pour la durée indiquée sur le boitier (35’)
Visions de l’apocalypse (17mn et non 13mn indiquée sur la jaquette) est une succession d’hypothèses sur la fin de notre planète d’un intérêt très relatif et nous terminons par quelques bandes annonces.
Vraiment léger pour un blu-ray même si le disque indique 45,86GO.
Au final, je ne regrette pas l'achat par rapport au SD, tant les qualités techniques sont impressionnantes.

La jaquette garde un visuel très accrocheur avec notre globe s’embrasant avec cette théorie de chiffres. La sérigraphie recentre son image sur cet embrasement constituant au final un ensemble esthétique réussi.

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