CRITIQUE DVD

Les films de Cronenberg sont parfois dérangeants, mais force est de reconnaitre qu'ils ne peuvent laisser indifférents. La Mouche ne fait pas exception à la règle.
Partant d'un scénario de SF (un professeur travaille sur des machines permettant la téléportation, les télépodes), Cronenberg nous offre une formidable reflexion sur les rapports humains ainsi que la complexité de la personnalité humaine.
On soulignera également l'ironie de départ du scénario : lors d'une séance de téléportation, une mouche enfermée dans l'un des télépodes se mêle à l'ADN du professeur... c'est le début d'une lente deliquessence, le professeur se transformant peu à peu en immense Mouche.
Cronenberg en profite pour nous balancer quelques plans à la limite du gore un peu en décalage avec le propos du film. Toutefois, la profondeur de ses personnages permet de véritablement "plonger" dans le film et l'on est plus interressé par la transformation émotionnelle de son héros que par sa dégradation physique.
Toutefois, on reprochera peut être à Cronenberg de sacrifier une partie de son scénario à la grande machine hollywoodienne : la fin de son film nous fait clairement comprendre qu'il y aura un épisode 2.

Certains reprocheront peut être des couleurs un peu fades et sombres. Toutefois, pour avoir vu ce film en salles, il me semble que ce choix de couleur était celui du réalisateur.
Le master n'est pas trop abîmé même si certains plans presentent un peu trop de grain dans certaines scènes avec peu de lumière.
Le transfert anamorphique du film en 16/9 permet de profiter pleinement du format 1.85 de l'image

Seule la VO est en 5.1, la VF étant en surround 2.0. La bande 5.1 n'est pas hyperdynamique mais les dialogues se dégagent très bien sur les enceintes avant. Rien d'original au final.

Il faudra se contenter de quelques coulisses de tournage, d'interviews et d'une bande-annonce (assez fades car ils ne font que reprendre plus ou moins l'histoire du film). Il manque vraiment un commentaire audio pour mieux apprécier le travail du réalisateur.

Une jaquette tres dépouillée pour le recto inséré dans un boitier Amaray transparent permettant de voir le chapitrage. La sérigraphie aurait pu être correcte mais elle est gâchée par le double titre du film (français et anglais) et un rond central non imprimé. Dommage.

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