CRITIQUE DVD

Casino Royale avait sacrément dépoussiéré le mythe, aidé il est vrai par un Daniel Craig épatant. Pour ce 22ème opus on retrouve notre personnage là où on l'avait laissé, sacrément en pétard.

Nous le retrouvons dès le début du film dans une course poursuite digne des prologues spectaculaires de 007. Les plans serrés donnent beaucoup trop de rythme, on frise l'overdose et on est à la limite de la lisibilité, mauvaise nouvelle James Bond redevient invincible.
Cette suite directe à casino royale a malheureusement tous les défauts d'une suite, pour palier au manque de surprise le réalisateur joue la surenchère dans ses scènes d'action mais comme son prologue, les mouvements de caméra épileptiques les rendent presque désagréables, heureusement M remet un peu d'ordre dans la maison en calmant cette vendetta. On peut parler de petite déception tant le précédent nous avait emballé, le budget pharaonique démontre une certaine priorité à l'action aux dépens des acteurs. On a pas grand chose à se mettre sous la dent, hormis la scène où il jette négligemment Mathis dans une poubelle nous rappelant la machine de guerre qu'il représente.
Daniel Craig porte toujours aussi bien le smoking de 007 et mérite un 3ème épisode, Judi Dench apporte de plus en plus de poids à son personnage, elle est devenue en quelques épisodes un pilier incontournable. Malgré sa beauté, Olga Kurylenko souffre de la comparaison avec Eva Green, quant à Mathieu Amalric, ce dernier s'en tire honorablement dans le méchant de service sans toutefois marquer les esprits.
Au final cette suite survitaminée remplit les conditions du divertissement familial, même si elle ne laissera pas un souvenir impérissable. Il est temps pour James de faire son deuil, et surtout de calmer un peu le jeu dans le prochain épisode.

La copie est de toute beauté, le passage par le vidéoprojecteur est imparable pour les contours et la définition et ici on se régale du résultat avec une superbe profondeur et un contraste au top. Le résultat se voit sur le disque rempli à ras bord (48,26 Go)

La VF propose une piste DTS mi-débit, on est en droit de rager en comparaison de la VO DTS-HD High Resolution, certes le disque rempli est un début d'explication mais je troque volontiers les versions russes, turques et polonaises pour une VF à plein débit. La note maximale n'est pas atteinte de ce fait pour un mixage faisant ressortir des effets plus étouffés que la VO, il est temps de faire des choix cornéliens pour ce support.
Pour la version SD, on bénéficie de la même piste DTS en VF

C'est une grosse déception pour les bonus proposés où l'ensemble joue à fond la carte promotionnelle.
On passe sur le clip vidéo "Another Way to Die" (4'30) pour s'attaquer à ce qui aurait dû être un making of digne d'intérêt "bond sur les lieux du tournage" (24'45), au lieu de ça on nous distille quelques belles images de paysage mais rien dans le foncier du film. On a droit ensuite à 5 mini reportages "le début du tournage" (2'54), "les lieux du tournage" (3'14), "Olga Kurylenko et la poursuite en bateau" (2'14), "le réalisateur Marc Forster" (2'45) et la musique (2'36) leur durée ne permet pas le moins que l'on puisse dire une réelle immersion dans le projet. "l'équipe technique" (45'30) a le mérite de présenter "les obscurs" d'un tournage mais en troquant un peu de son temps, on aurait peut-être eu un making of digne de ce nom. On termine par la Pré-bande annonce ainsi que le film annonce.
Pour la version SD, il faut se contenter du clip et des bandes annonces.

Une jaquette qui reprend au final un Bond où on l'avait laissé à la fin de casino Royale, le clinquant n'est pas de mise pour une image qui se passe quasiment de couleurs. La sérigraphie reprend en plan serré son héros portant les stigmates de ses multiples confrontations.

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