CRITIQUE DVD

The Town est la seconde réalisation de Ben Affleck, au vu du résumé on pouvait craindre un pâle remake du fabuleux heat, mais à l'arrivée, ce film est sacrément bluffant.
Le premier braquage, d'une précision chirurgicale dans sa mise en scène démontre tout le sang froid et le professionnalisme de cette équipe n'oubliant aucun détail pour effacer toute trace de leur passage. La responsable d'agence, prise en otage pendant le braquage, va représenter pour l'un des braqueurs plus qu'une porte de sortie. S'il est indéniable que la trame lorgne pas mal vers "Heat", le face à face flic-voyou s'arrête là. Ici Boston est loin du rêve américain, en dehors de la drogue comme évasion, on doit choisir entre la police ou la délinquance.
La force essentielle du film tire son essence dans sa fluidité narrative et son réalisme sidérant, pas de misérabilisme outrancier ou d'effets tapageurs, la mise en scène est d'une froideur implacable à l'image de ces hold-up.
Ces hommes savent ce qu'ils font et en acceptent toutes les conditions, la seule étant de ne pas retourner en prison. Ce film laisse peu de part au rêve, seule la rencontre entre le preneur d'otages et sa victime permet un petit coin d'éclaircie.
Côté casting, c'est un sans faute, Ben Affleck prouve enfin qu'il peut se libérer de son physique avantageux et délivre une prestation époustouflante. Jeremy Renner confirme tout le potentiel déjà vu dans "Démineurs" idem pour Rebecca Hall étincelante dans "Vicky Cristina Barcelona". Enfin Jon Hamm est à surveiller de très très près et constitue indéniablement la révélation de ce film.
The town reste un thriller sans concession, passionnant dans son déroulement et formidable dans son interprétation, Ben Affleck semble avoir trouvé sa voie pour notre plus grand plaisir.

Un véritable régal dans sa définition, les premières images et le survol de la ville de charlestown donnent le ton, on a droit à une précision chirurgicale (surtout sur vidéoprojecteur) rarement atteinte à ce niveau de détail. La palette colorimétrique s'adapte à la trame, désaturant ses couleurs avec une dominante verte et froide pour une meilleure immersion. Le contraste affiche une solidité égale aux braqueurs, le grain est très discret comme la compression, sans une gestion des noirs moyenne manquant de confort pour certaines scènes nocturnes, la copie était parfaite.

Avec Warner, c'est une habitude, la HD en version française relève de la science-fiction, il faut donc se contenter d'un simple DD encodé à 448 Kbps. Le dynamisme est bien présent mais insuffisant par rapport aux effets constatés sur la VO notamment dans le braquage final. Il est à noter que la version longue ne propose même pas de VF.
La version SD propose un DD encodé à 384 Kbps

On dispose des commentaires du réalisateur, de points focus (30'25) vu par Ben Affleck, très intéressant mais de ce fait trop court et enfin de la version longue avec 26 minutes supplémentaires.
La version SD propose 2 des modules de point focus, vraiment maigre.

Un étui et une jaquette identique où chaque protagoniste regarde ailleurs, l’effet est réussi et esthétique. Comme d’habitude Warner s’évertue à inonder la sérigraphie de logos épargnant pour une fois la version SD.

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