CRITIQUE DVD

Après un Bronson bousculant déjà quelques codes scénaristiques, Nicolas Winding Refn ne s'arrête pas en si bon chemin et nous propose un Valhalla Rising pour le moins métaphysique.
Ce guerrier silencieux offre sa partie la plus abordable au public dans ses premières minutes avec ces duels analogues à ceux de Conan le barbare. Cette "bête" née pour combattre vit entre ses éviscérations et sa cage où seul un enfant sert de lien avec les humains.
Le récit soigneusement découpé comme ses adversaires, permet au fil des chapitres de suivre l'obscur parcours de cette odyssée de la mort. Si les premiers combats augurent d'une bestialité peu commune, la beauté des paysages et de ses images assurent un contraste saisissant. Les dialogues sont rares, favorisant l'immersion au milieu de ces éléments naturels, tout est perceptible, le souffle de la brise, la brume ou les brins d'herbe foulés. Le réalisateur prend tout son temps, pour cet ode mystique, mais à l'image de cette brume omniprésente, le voyage laissera forcément bon nombre de spectateurs sur la route de l'incompréhension et de l'incrédulité.
Mads Mikkelsen réalise une performance de premier ordre, son texte devant se résumer dans ses attitudes, il est indéniable que Nicolas Winding Refn sait tirer toute la quintessence de ses personnages.
Valhalla Rising est à mettre à l'abri des âmes sensibles mais demande surtout de la patience dans sa lisibilité scénaristique, un film esthétique et complexe.

Une véritable claque visuelle tant les détails inondent notre écran, la volonté de faire corps avec l’environnement permet de savourer pleinement chaque plan. Seul quelques scènes dans la brume marquent une petite déficience dans le piqué, mais le contraste royal et la compression invisible nous font vite oublier ces détails. Ne pas donner une note maximale serait une injure au formidable travail rendu.

Wild Side Video nous propose pas moins qu’un 7.1 pour la VF ainsi que la VO. Pour ma part cela se réduit à un 5.1 mais dès les premiers souffles sonores, la spatialisation est une réussite totale. La limpidité de dame nature en devient cristalline et nous procure un plaisir auditif rarement atteint, en dehors de certains blockbusters aux effets ravageurs, c’est sans doute pour le moment la copie la plus « pure » que j’ai entendu. Un véritable must !

Une petite déception où il faut se contenter de l’enfer d’odin (26’38) servant de pseudo making-of. Cet interview avec le réalisateur et son acteur vedette permet de percer un peu l’intrigue complexe mais manque hélas d’images. Il est à noter que la galerie photos est pour une fois digne d’intérêt et surtout splendide, à l’image de sa copie vidéo. On termine par quelques bandes annonces, trop maigre pour un blu-ray surtout que la galette n’accuse qu’une moitié de remplissage.

Wild side vidéo ne déçoit pas une fois de plus et respecte le cahier des charges esthétique de son packaging. La jaquette fait parfaitement corps avec son boitier et ce détourage noir prolongeant l’image inquiétante et superbe, la sérigraphie conserve le même état d’esprit.

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