CRITIQUE DVD

Robocop marque les débuts de Paul verhoeven avec la science-fiction et assoit un peu plus la présence des super-héros dans notre monde moderne.
Alex Murphy nouvellement promu dans ce commissariat de Détroit va à peine avoir le temps de faire connaissance avec sa nouvelle équipière qu'il va passer pour mort au cours d'une course poursuite. Sa renaissance passe par la robotique et constitue la future élite d'une police contrôlée par une multinationale.
Le réalisateur offre en pâture un capitalisme toujours plus avide de profit, ici cette société est censée se substituer au service public en durcissant la répression au profit d'un personnel malléable à souhait, ne faisant pas de pause déjeuner, ni la grève. La dérision est employée à bon escient et développe un humour féroce, le combat de l'homme contre la machine peut commencer.
Ce qui marque profondément ce métrage est l'ultra violence employée, la scène où Alex Murphy sert de tir au pigeon atteint un niveau rarement égalé dans le registre de la sauvagerie. Paul Verhoeven aime visiblement les chairs qui explosent, Total Recall et Starship Troopers confirmeront les faits.
Bâti sur un casting exempt de superstars, on ne peut pas dire que Peter Weller crève l'écran avec son armure et la craquante Nancy Allen se fait très discrète dans le rôle de la sympathique équipière. La véritable star reste donc cette fusion homme-machine récitant son code de sécurité sur le bout des pinces métalliques.
Robocop à l'aube du quart de siècle conserve une certaine fraicheur dans son déroulement scénaristique et garde intact tout son impact violent. Même si certains brushings prêtent à sourire, le film n'a pas encore trop vieilli, cela reste toujours un divertissement efficace mais à ne pas mettre entre toutes les mains.

Tout simplement scandaleux, une compression MPEG-2 qui dépasse à peine celle d’une version SD, cette copie cumule tous les défauts. Une définition médiocre pour un grain parfois très présent, des couleurs passées à la machine, des bruits vidéo, un edge enhancement flagrant sur les premières images, le contraste est à la peine et la précision est inégale même si c’est le seul élément supérieur de la version SD, une énorme déception.

On a beau bénéficier d’une piste DTS pour la VF, le rendu ne dépasse pas le stade du 2.0. Seul quelques effets viennent se perdre dans les surrounds, le doublage n’est pas spécialement à la fête et a bien du mal à se fondre dans les effets, le caisson est également loin d’être utilisé. La VO en HD rafle la mise sans vraiment combattre, encore une déception.

MGM se moque ouvertement de ses clients en ne consacrant au chapitre des bonus qu’une bien maigre bande-annonce du film, un scandale pour rester dans le politiquement correct quand on s‘aperçoit que la galette n‘est remplie qu‘à 21,8GO.

Une jaquette et une sérigraphie qui constitue presque la seule satisfaction technique d’un Blu-ray qu’on oubliera très vite .

[ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]

• Liste des autres critiques de ce film

• Liste des autres critiques de montana62

• Critiquer ce film