Auteur de l'excellent Orgueil et préjugés, Joe Wright nous revient cette fois-ci avec Reviens-moi (Atonement selon son titre original), où il adapte à nouveau l'oeuvre d'un romancier, cette fois-ci Ian Mac Ewan avec Expiation (le roman datant de 2001). L'oeuvre est beaucoup plus sombre qu'Orgueil et préjugés. Véritable drame romantique, Reviens-moi, se déroule sur près de 75 ans, débutant en Angleterre en 1935 et s'achevant à notre époque actuelle. Le film montre une jeune femme, Briony, qui raconte sa vie telle qu'elle l'a vécue mais aussi telle qu'elle aurait aimer qu'elle soit (d'où le titre du roman à l'origine du film, Expiation). L'action démarre avec une Briony âgée de 13 ans, puis de 18 ans et enfin à la fin de sa vie.
Première grande qualité du film et non des moindres, son filmage : Joe Wright, qui avait déjà montré toute l'étendue de son talent dans Orgueil et préjugés avec des belles envolées lyriques, nous offre une nouvelle fois une mise en scène très dynamique.
Seconde grande qualité du film : toute l'ambiguité qui régit les différents personnages du film. Et au premier rang de ces personnages il y a évidemment celui de Briony, qui, après s'être rendue responsable d'un drame, veut se racheter de sa faute.
Dernière grande qualité du film : les relations sociales entre les personnages. Déjà dans Orgueil et préjugés, Joe Wright critiquait les relations de classes. Ici, la critique est encore plus grande et elle donne même lieu à un certain sentiment de malaise avec l'infériorité très claire du pauvre Robbie, fils de domestique, qui se retrouve accusé pour une chose horrible qu'il n'a pas commise. Sa parole n'a aucune importance comparé à celle de bourgeois beaucoup plus puissants et influents que lui.
En somme, voilà un drame romantique des plus intéressants.
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