Malgré les appréhensions que pouvaient faire naître un nouvel épisode de la saga du "Terminator" sans Arnold Schwarzenegger, ce "Terminator renaissance" va pourtant s'imposer comme un blockbuster généreux en action d'une ampleur remarquable, servie par une intrigue qui certes comportera son lot d'invraisemblances et autres petits erreurs regrettables (comme ce personnage de gamine muette pas franchement crédible) mais arrivera facilement à captiver et à garantir un suspense permanent.
Le script va prendre place en 2018 pour y suivre l'action de la résistance désormais menée par un quartier général (dont est exclu John Connor qui servira tout de même en demeurant le leader charismatique et écouté) s'apprêtant à mener une offensive décisive grâce à une découverte capitale, mais l'arrivée d'un homme issu du passé va perturber les rouages d'un plan bien tracé.
Après un passage en 2003 pour y suivre l'exécution de Marcus Wright, un condamné à mort qui aura donné son corps à la science, le métrage va prendre place en 2018 pour y suivre une attaque de la Résistance menée par John Connor contre un complexe de Skynet où ils vont découvrir des informations intéressantes concernant un nouveau prototype de Terminator, pour ce qui sera en fait une embuscade dont seul Connor sortira vivant. Cette entame guerrière du métrage aura l'avantage de tout de suite replacer le spectateur dans l'univers de la franchise en retrouvant notamment le personnage-clé tout en avançant déjà une action généreuse et volontaire.
Pendant ce temps-là, nous allons également découvrir que Marcus Wright a été envoyé dans le futur pour lui débarquer en 2018, sans trop savoir ce qu'il fera là et pour après avoir essuyé les tirs d'un Terminator, trouver refuge auprès d'un adolescent flanqué d'une gamine muette, qui ne sera autre que Kyle Reese, le père de John Connor appelé à être renvoyé dans le passé pour le premier "Terminator".
Bien entendu le spectateur se demandera quel est le but de ce Marcus qui ne semblera rien comprendre à sa situation, ni ce qu'il fait là et encore moins le monde qui l'entoure, cet univers "postnuke" dévasté et peuplé de machines guerrière étant enfin visualisé dans un épisode de la franchise mais sans pour autant prendre toute la dimension espérée.
Tandis que Marcus, Kyle et sa compagne vont tenter de rejoindre la résistance, ils vont subir une attaque des machines innovante et remarquablement agencée pour nous faire découvrir des nouveaux robots destructeurs excellents (les motos notamment), et Kyle, identifié comme humain à abattre absolument, sera fait prisonnier et conduit au cœur de Skynet, que l'état –major de la résistance se prépare à attaquer, sûr de leur victoire grâce à une fréquence radio ayant le pouvoir de neutraliser les machines, autre élément probant et déterminant avancé par cette intrigue qui aura l'avantage d'innover très régulièrement pour ainsi casser la "routine" de la franchise avec ces Terminator allant dans le passé pour tuer John Connor.
Le métrage va également comporter son lot de surprises, certes parfois anticipables, et relancer l'intérêt avec ce rôle trouble et incertain joué par ce Marcus lors d'un virage radical effectué à mi-parcours, pour finalement retrouver un héroïsme certain lors d'une dernière partie se déroulant à l'intérieur même de Skynet et qui sera tout aussi blindée en action.
Et si on pourra regretter un certain manque d'ampleur de certaines parties du film, telle cette rébellion des différents corps de la résistance et l'importance de cette fréquence radio reléguée au second rang pour se voir préférer les déboires de Kyle et de Marcus, l'ensemble tiendra ses promesses au niveau d'une action jouissive en diable, plus que généreuse même si aucun combat d'envergure entre humains et machines sera visualisé à l'écran, et ce tout en avançant des innovations surprenantes et en corrélation avec l'esprit de la franchise.
Les personnages seront plus ou moins bien travaillés, car si ce Marcus bénéficiera de toutes les attentions pour semer le doute dans l'esprit du spectateur, les autres protagonistes seront plutôt négligés, comme ce John Connor bien lisse ou encore ce chef d'état-major caricaturé.
L'interprétation sera convaincante, avec un Christian Bale crédible pour camper John Connor ou encore un Sam Worthington impliqué pour jouer un Marcus trouble. La mise en scène du réalisateur est fluide, dynamique pour suivre les séquences d'action avec vivacité et une maîtrise qui fera plaisir à voir, l'utilisation du numérique étant ici bien intégrée à l'ensemble.
Les autres effets spéciaux sont également probants même si on ne trouvera pas ici la barbarie attendue lors des combats qui seront plutôt "soft".
Donc, ce "Terminator renaissance" s'avérera être une bonne surprise blindée d'action et qui prendra une direction quelque peu différente pour ainsi pouvoir espérer relancer la franchise de manière passionnante !
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