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Réalisé par le suédois Mac Ahlberg qui se spécialisa un temps dans la "sexploitation", ce "Flossie" (également connu sous le titre "Les expériences sexuelles de Flossie") sera un parfait exemple de la vague libertine qui flotta sur le cinéma érotique dans les années soixante-dix juste avant le règne du "hardcore" pour ainsi avancer la sexualité sous un jour frais et ludique, ici au sein d'une intrigue légère et bien rodée qui va laisser libre cours à toute une gamme d'actes érotiques variés donnant lieu à des séquences osées, sans même évoquer les inserts "hardcore" qui vont venir se mêler à l'une des versions du métrage.
Le script va laisser un diplomate fraîchement débarqué en Suède tomber sous le charme de deux jeunes femmes et plus particulièrement de la belle Flossie.
Dès son introduction le métrage va laisser le personnage principal, Jack, un diplomate nouvellement arrivé à Stockholm se présenter et ne pas cacher son attirance vers les nombreuses jeunes femmes qu'il croise lors de ses ballades journalières, et surtout notre homme sera troublé par l'une d'elle en particulier, Flossie, une jeune blonde se promenant accompagnée par une autre femme, Eva, qui lui fera des sourires avant de lui dire bonjour pour finalement l'accoster en l'appellent par son nom et lui proposer de venir prendre un verre chez elle le lendemain.
Cette courte entame du film servira juste à asseoir les différents protagonistes qui vont parcourir l'intrigue pour ensuite laisser place à un érotisme omniprésent puisque Jack, quelque peu dérouté par cette invitation, va s'y rendre pour uniquement croiser cette Eva qui devra s'absenter pour le laisser seul avec Flossie tout en lui faisant promettre d'agir avec tact à la vue de la jeunesse de la demoiselle. Mais les choses ne vont pas traîner et Flossie va directement charmer Jack pour très vite se dénuder devant lui avant de l'inviter à lui pratiquer un cunnilingus avant de lui rendre la pareil pour une fellation. Cette première séquence ouvertement érotique flirtera déjà avec le "hardcore" tout en demeurant guillerette et presque naïve dans son agencement pour évidemment mettre en avant le charme affolant de la belle Marie Forsa.
Mais lorsque Jack voudra passer aux choses sérieuses, non sans que Flossie se soit quelque peu amusée avec lui en dictant les règles d'un royaume dédié au sexe, la jeune femme se fermera en avançant une promesse faite à Eva de ne pas coucher avec lui, la laissant alors questionner Jack sur son passé sexuel, pour ainsi donner l'opportunité à ce dernier de nous conter une aventure cocasse lui étant arrivé lors d'une réception à l'issue de laquelle il a été entraîné par trois femmes qui vont se servir de lui, une fois arrivées chez elle et après lui avoir bandé les yeux, pour alimenter une scène devant un parterre d'individus qui ne tarderont pas à se lancer dans une orgie, excités par le spectacle donné par Jack et ses compagnes d'un soir, pour une nouvelle séquence qui ici sera ouvertement "hardcore" (enfin dans la version "intégrale" du film avec ses inserts pornographiques) mais toujours légère.
Ce sera ensuite au tour de Flossie de raconter son éveil à la sexualité en compagnie d'une de ses camarades de classe qui va l'initier à la masturbation et au saphisme sous le regard complice de la caméra, les deux jeunes filles se livrant même au voyeurisme pour épier les activités sexuelles d'un jardinier et écoutant les interdictions d'un prêtre au confessionnal pour mieux découvrir des pêchés à expérimenter entre elles.
Après ces deux flash-backs savoureux l'intrigue va revenir au présent pour voir Flossie inviter Jack à aller faire l'amour à Eva, chose qu'il acceptera sans broncher, preuve édifiante d'un libertinage des sentiments alors qu'il annoncera plusieurs fois en voix-off être fou amoureux de Flossie, tandis que Flossie ne tardera pas à venir se mêler au couple, nous révélant alors la teneur de la promesse faite à Eva qui va à son tour faire toute la lumière sur sa relation passée avec Jack pour un autre flash-back croustillant, le métrage laissant même Flossie nous raconter une dernières aventure amusante avant un dernier ébat attendu qui viendra boucler la boucle de façon providentielle.
Le métrage avancera donc toute une gamme d'actes sexuels de manière volontaire et largement osée pour aisément magnifier la plastique affolante de ses deux actrices principales ici dévoilées dans une nudité intégrale et sans fard mais sans pour autant sombrer dans la vulgarité ou le sordide, et ce même si ces inserts "hardcore" anatomiques en gros plans resteront pas franchement indispensables pour même pervertir quelque peu la fraîcheur enivrante de l'ensemble, tandis que certains plans demeurera eux certes graphiques, en n'hésitant à avancer des sexes masculins, par exemple, mais pour le faire de façon "élégante" et sans forcer le ton.
Mais on retiendra surtout la volonté ludique du métrage qui présentera la sexualité sous un jour décomplexé et sans tabou pour aussi bien laisser cette jeune demoiselle se donner en partie à ce Jack qu'elle ne connaît presque pas avant de le satisfaire à son tour, quand ce ne seront pas de drôles de jeux qui seront mis en avant par une intrigue qui fera preuve de diversité et d'originalité pour se permettre un érotisme de tous les instants.
Les personnages seront guère fouillés et uniquement investis d'une mission érotique pour quand même donner l'opportunité à ce Jack d'évoquer sporadiquement ses états d'âmes face à la joie d'avoir rencontré et d'être aimé par le jeune Flossie, tandis que les protagonistes féminins serviront également et principalement la cause sensuelle du métrage avec une aisance et un charme affolant.
L'interprétation sera convaincante, dominée par la splendide Marie Forsa qui se livrera devant la caméra avec un naturel désarmant, tandis que Jack Frank campera ce Jack avec une spontanéité réelle, laissant la charmante Kim Frank ou encore la magnifique Irene Lindholm venir tenir des seconds rôles largement plaisants. La mise en scène du réalisateur est adaptée, dynamisant les séquences érotiques et osant même quelques effets intéressants.
Donc, ce "Flossie" sera un vaillant représentant de la "sexploitation" suédoise au meilleur de sa forme pour une œuvre devenue "culte" à juste titre !
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