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Nouvelle collaboration entre le réalisateur Martin Scorsese et Leonardo Di Caprio, ce "Shutter island" aura le don d'intriguer et d'impliquer son spectateur pour pouvoir ensuite mieux le bluffer et le retourner dans une dernière partie qui justifiera l'ensemble de l'intrigue.
Le script va envoyer deux marshals sur une île servant d'asile psychiatrique pour des malades mentaux dangereux afin d'enquêter sur la disparition d'une patiente.
Dès son introduction le métrage va avancer son personnage principal, le marshal Teddy Daniels, voyageant en bateau, ce qui le rendra malade avec un sérieux mal de mer, pour le laisser bientôt rejoindre son nouveau coéquipier, Chuck, avec qui il se dirige vers la petite île de Shutter Island dans le but d'aller mener une en quête à l'asile psychiatrique. L'arrivée sur place sera rapide, le bateau désirant repartir avant la tempête qui s'annonce et on notera tout de suite une réticence de la part du personnel (quasiment militaire) à aider et à intégrer les deux nouveaux venus dont le présence semblera embêter tout le monde, y compris le docteur John Crawley qui va les accueillir et les renseigner sur l'affaire les ayant amener sur place, la disparition d'une malade, évadée de sa cellule en laissant la porte fermée à clef de l'extérieur et sans avoir touché aux barreaux garnissant les fenêtres. En dire plus serait gâcher les rouages d'une intrigue qui va aussi bien s'intéresser aux différents protagonistes, et surtout à ce Teddy Daniels encore perturbé par ses souvenirs de guerre puisqu'il a participé à la libération du camp de concentration de Dachau et par la mort de sa femme, décédée dans un incendie criminel, qu'à bien mettre en avant les rouages d'un institue psychiatrique nébuleux et semblant cacher bien des choses sous des allures protocolaires qui vont entraver l'enquête des deux marshals, pour progressivement nous révéler de nouveaux éléments, avec des motivations personnelles pour Teddy, et mettre en scène une tempête providentielle qui va permettre une exploration sinistre, troublante et prenante de l'institut, jusqu'à ce retournement de situation bien amené, qui va flouer complètement les certitudes du spectateur pour diriger le métrage vers une issue machiavélique et douloureuse, tout en ayant le mérite de bien mettre en corrélation toutes les ficelles qui seront ici explicitées de façon presque trop prononcée.
On pourra compter sur la caméra virtuose de Martin Scorsese pour donner de l'ampleur aux différents temps forts du film tout en magnifiant les décors naturels et parvenir instantanément à créer une ambiance lugubre et angoissant autour de cet asile et de son personnel ambigu.
L'interprétation sera elle aussi plus que probante, avec un Leonardo Di Caprio tout à fait crédible et qui sera accompagné par des seconds rôles efficaces avec notamment un Ben Kingsley intriguant ou encore un Max Von Sydow presque sous-employé.
Donc, ce "Shutter island" réussira parfaitement son coup et réussissant le tour de force d'impliquer intégralement son spectateur dans une intrigue à tiroirs difficilement anticipable et qui parviendra à déjouer les pièges tendus sur son passage !
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