CRITIQUE DVD

Dans le premier épisode de Résident Evil, nous laissions Alice dans un monde où le virus a multiplié les amateurs de viande fraiche. Alexander Witt après avoir joué les assistants de Ridley Scott dans la chute du faucon noir, décide pour sa première réalisation de s'offrir cette suite.
Nous retrouvons donc super Jaimie là où nous l'avions laissé dans cette ville en quarantaine, des éléments de force spéciale pris dans ce piège urbain vont servir de point de départ pour une trame qui même si elle s'inspire du jeu vidéo va se révéler à plus d'un titre bien calamiteuse.
L'entrée en scène d'Alice dans cette église à moto bat à plate couture toutes les interventions grotesques déjà vues des super héros de série Z. Tout suspens est balayé dans cette entreprise complètement construite sur l'action, on voit un protagoniste se faire mordre toutes les 5 minutes, difficile de s'attacher dans ces conditions aux personnages. Le Némésis fait une entrée remarquée pour sa puissance de feu mais ne pèse pas plus dans l'intrigue, la débauche d'effets et d'efforts à nous entrainer dans le sillage de Wonder Woman L'oréal s'avère complètement vain.
Milla Jovovich en se parant des oripeaux de super-casseuse, laisse au vestiaire toute la sympathie qu'on avait pour elle dans le premier épisode, elle rejoint ainsi la longue liste des Dolph lundgren, JCVD ou Steven Seagal en mode Patator. Le reste du casting est aussi transparent que le scénario, Sienna Guilory avec son look de Lara Croft remplace avantageusement Michelle Rodriguez d'un point de vue esthétique les grimaces en moins.
Ce résident Evil 2 ne représente au final qu’une pâle suite où seul le terme Apocalypse n’est pas usurpé pour le contenu et le contenant. Les multiples scènes d’action permettent d’éviter l’ennui profond, mais le régime hautement protéiné manque singulièrement de saveurs.

L'encodage VC1 affiche de sérieuses moyennes frôlant les 30Mbps, le contraste très solide et une bonne gestion des noirs permet d'avoir un excellent confort pour la majorité du film se déroulant la nuit. Les contours sont dans l'ensemble précis même si le piqué affiche par moment des petites faiblesses, On est proche de la note maximale.

La piste HD proposée pour la VF bénéficie de beaucoup d'attention et surtout d'un sacré dynamisme. L'excellent mixage permet d'apprécier les multiples effets qui se propagent sur toutes nos enceintes, le seul défaut étant un doublage de piètre qualité. Pour une fois, la VF fait jeu égal d'un point de vue technique avec la VO.

On retrouve 3 commentaires, le premier avec le réalisateur et le producteur, le second avec les acteurs et enfin le troisième avec le scénariste et réalisateur du premier épisode. "Game Over" constitue le making-of découpé en 6 parties (47.34), on trouve ensuite "Add on" découpé en 7 modules (1'08'46), 20 scènes coupées (11'14), un bêtisier (2'52), 9 bandes-annonces et enfin un lien internet purement promotionnel. Même si le film est loin de répondre à certaines attentes, il faut bien reconnaitre que la partie consacrée aux suppléments dévoile beaucoup de ses secrets (+ 2 heures en dehors des commentaires) mais d'un intérêt inégal.

Le sur-étui et la jaquette consacre toujours son attention sur son héroïne, cette fois-ci on quitte le rouge dominant pour un bleu nuit majoritaire. La sérigraphie conserve les mêmes couleurs dominantes avec son héroïne en mode récupération, on déplore juste un excédent de logos. L’ensemble est malgré tout esthétique.

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