Connu pour être l'un des meilleurs réalisateurs américains à avoir dénoncé les les injustices du système judiciaire américain (notamment les cultissime et magnifiques Serpico et Douze hommes en colère), Sidney Lumet réalise avec Dans l'ombre de Manhattan, un film dans la même veine que ses films précédents.
Il y a d'abord un dealer qui tue des policiers, qui est ensuite jugé et condamné. Dans le beau rôle, on retrouve un jeune Andy Garcia, très convaincant dans le film, qui joue le rôle de Sean Casey, un jeune substitut du procureur, qui aura mené ce procès et permis la condamnation du dealer, sachant que le père de Sean Casey a été gravement blessé par le dealer. Par un jeu de circonstances très favorable, Sean Casey est nommé procureur. Et c'est là qu'il va se rendre compte que l'on est obligé de mettre au placard ses idéaux et accepter parfois certains compromis. En cela, on ne renonce pas pour autant à faire respecter la loi. La fin du film est extrêmement symbolique du reste du film, en expliquant que dans la vie, rien n'est tout blanc, ni tout noir. Les choses sont grises. Il ne faut pour autant pas manquer sa cible, à savoir rendre la justice.
Montrant une nouvelle fois toutes les complexités de la notion de justice et les choix auxquels sont amenés à prendre des personnages qui croient en leur pays, Sidney Lumet livre un film tout à la fois prenant et instructif. A voir, sans nul doute.
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