CRITIQUE DVD

Self Control traite d’un sujet si cher à l’Amérique, celui du monde des gagnants. Dave est le parfait looser, toujours gentil, d’humeur égale, il a beaucoup de mal à s’imposer. C’est au cours d’un voyage qu’il accumule les ennuis et qu’il se voit obligé de suivre une thérapie pour calmer ce qu’il semble être des pulsions agressives.
On reste consterné de voir un Jack Nicholson se vautrer dans cette indigeste comédie où il faut employer le forceps pour amener certains sourires. Faire rire n’est pas chose facile, mais nous prendre pour des idiots en est une autre. Tous les coups sont bons pour tenter d’amuser le public, du pet sonore en passant par le travelo teuton, rien ne nous est épargné dans le gag graveleux, Jack Nicholson réussissant même à être plus agaçant que le clone de Ben Stiller, j’ai nommé Adam Sandler. Seul John Turturro arrive à tirer son épingle du jeu en allumé de première et aux répliques savoureuses.
La centaine de minutes nécessaires pour pousser dans ces derniers retranchements ce Dave peu sur de lui n’amène évidemment aucune surprise si ce n’est le grand déballage de bons sentiments habituels.
Self Control s’avère donc une réelle déception compte-tenu de son casting, à l’image de l’intrigue, Jack Nicholson fait l’une de ses plus mauvaises interprétations, un film qu’on oubliera très vite.

On a rien à reprocher à cette copie, un contraste en béton avec une excellente gestion des noirs, la compression en dehors de son générique est discrète, la définition est bonne avec des contours précis, on frise la note maximale.

Ce type de film ne met pas évidence le home-cinéma, la majorité est plutôt frontale mais les dialogues sont clairs avec quelques effets, le doublage est correct avec une VF un peu moins dynamique par moment mais l'ensemble est agréable.

On dispose des commentaires du réalisateur et d'Adam Sandler, d'un test pour savoir si on est colérique aussi fun qu'inutile, de 4 scènes supplémentaires franchement dispensables, d'un making-of (17'56) et d'une inévitable couche de cirage pour la star Nicholson (4'07), d'un bêtisier (5'37) et enfin 5 bandes annonces.

La jaquette a au moins le mérite de nous préparer au contenu faute de jouer la carte esthétique. A l'intérieur on retrouve un feuillet avec son chapitrage, quelques photos et informations techniques, cette petite attention mérite un demi point d'encouragement dans un monde ou les distributeurs grattent sur tout ce qu'ils peuvent pour faire des économies. La sérigraphie se contente de reprendre à l'identique la jaquette tout en la chargeant de divers logos et mentions légales peu discret.

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