C'est un film de l'Amérique profonde, d'une Amérique de banlieue, de bagnoles et de petits boulots, où 500 dollars pour payer un avortement, c'est beaucoup d'argent. Une Amérique de la nuit, le film se déroulant tout entier aux alentours de 11:14 p.m, soit 23 h 14 chez nous. L'atmosphère sombre, contrainte par un scénario circulaire déployant un agencement d'accidents et de délits simultanés, rend singulier le ton du film. Les personnages ne sont filmés que dans les lumières crues des pharse, les lumières effacées des intérieurs de voitures ou la lumière blafarde d'un supermarché désert. Pour son premier long métrage, Greg Marcks a construit une trame très habile qu'il a eu l'habileté de ne pas transformer en exercice virtuose.
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