Le titre désigne un château fort édifié par les croisés, puis occupé par l'armée israélienne lorsqu'elle envahit le Liban en 1982. Dix-huit ans plus tard, Tsahal se retire du Liban Sud, Beaufort n'est plus qu'un bunker surbétonné, isolé en territoire ennemi, entouré de mines et soumis aux incessants tirs de missile du Hezbollah, et sa garnison attend avec impatience l'ordre de retrait définitif. L'oeuvre s'inscrit avec force dans la longue tradition des films de tranchée de la 1ère guerre mondiale ou plus généralement des films de huis clos où une garnison est en butte aux assauts d'un ennemi invisible. C'est à partir du développement de situations dramatiques véridiques et des oppositions entre les soldats que le spectateur est invité à se faire une opinion tant sur la complexité du problème posé que sur l'impasse probable de la solution militaire.
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