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Lebanon est un premier film au parti pris audacieux : rester aux côtés de quatre soldats israéliens et ne regarder la guerre qu'à travers le viseur de leur tank. Samuel Maoz exhume ses souvenirs de soldat et contribue à une réflexion collective des cinéastes sur la première guerre du Liban et la culpabilité. Les visions au ras de la poussière et des débris évoquent l'Irak des Démineurs : caméra embarquée, sons subjectifs, souffrance psychique des soldats. Les à-coups de la caméra sont ceux d'une lourde machine commandée par un tueur qui s'en souviendra 25 ans plus tard. Les effets de caméra subjective charrient une rare violence. Lebanon, film âpre et sans concessions, mérite d'être vu.
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