Entre la fauche matinale dans des faubourgs tristes et sales, l'enseignement insipide qui appelle l'indifférence et une mère criarde à la recherche d'un mâle, que reste-t'il au jeune David qui ne soit entaché d'injustice ? Il reste la fenêtre ouverte de la classe, le ciel gris et c'est de là-haut que se dessine le rêve espéré et attendu. Devenu propriétaire d'un jeune faucon, David entreprend son dressage. Le film se termine dramatiquement mais évite le mélodrame. Cette belle histoire d'amour débouche sur un symbole. Avec son rêve vivant, c'est aussi son enfance que David enterre après l'avoir récupéré dans une poubelle. Que dire du jeune David Bradley, le héros du film, sinon que sa frimousse sale et rêveuse, sa fragilité physique, son côté ange perdu en font l'interprète idéal de ce film qui lui doit en grande partie sa fraîcheur.
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