Jires réalise ici un film de pure recherche esthétique. Il le fait d'ailleurs avec beaucoup de talent et sait comme aucun autre pénétrer les arcanes d'un univers enchanté et inquiétant. La photographie de Jan Curik nous transmet des visions tour à tour sulfureuses ou d'une étrange lumière : des cortèges de damnés se flagellant le long des rues médiévales parcourues par la Mort, ou des filles blondes croquant des raisins dans un pré baigné de soleil. Valérie, pour retrouver ses boucle d'oreilles magiques, se promène parmi ces sortilèges avec le sourire énigmatique et tendre d'une fausse vierge et le son de sa voix appelle à des délices inconnus...
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