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In this world conte l'odyssée de deux clandestins afghans qui désirent gagner l'Angleterre via le Pakistan, l'Iran, la Turquie, l'Italie et Sangatte. Dans ce film se dresse l'horreur froide de notre humanité. On a affaire à treize millions de personnes oubliées dans des camps de réfugiés. Sous un ciel fait de désespérance, de ces viviers de l'immigré dit clandestin, certains tentent de s'échapper. Témoignage du voyage qui attend ceux qui se livrent aux passeurs, le film, tourné dans des conditions difficiles, très proches de celles qui font partie du récit filmique, a obtenu l'Ours d'or au Festival de Berlin en 2003. La réalisation suit sans mièvrerie le destin d'un adolescent afghan de 16 ans, Jamal, orphelin né dans le camp de Peshawer au Pakistan. Il est également "l'élu" par ses oncles pour affronter le monde. Jamal se distingue par son caractère décidé, son humour, son adaptibilité, y compris un don pour les langues. Destination : Londres. La traversée des différents pays se fait en autocar, en camion, à pied, par bateau. Jamal a pour compagnon son cousin Enaya, gardien des billets qu'il faudra débourser à chaque tournant. L'un survivra, l'autre pas. Inspiré de faits réels, faisant appel aux autochtones pour la distribution, le film ouvre et se clôt sur le camp de Shamshatoo. A la fin d'In this world, Jamal téléphone aux siens pour dire de quelqu'un : "Il n'est plus de ce monde". Je ne saurais trop conseiller ce film magnifique qu'il faut absolument avoir vu.
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