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Bénéficiant d'une mise en scène impeccable de Guilio Petroni, ce "Un tueur nommé Luke" va réussir à se démarquer un minimum de la tradition du western italiens grâce à son intrigue riche et passionnante et par son héros différent et lui aussi plus qu’intéressant.
Le script va suivre la rédemption d’un gringo devenu alcoolique suite à un malheureux pari et qui va trouer l'opportunité de se racheter lorsqu'il sera chargé par les mexicains qui l'ont récupéré de tuer un homme au centre d'une sombre histoire d'héritage.
La séquence introductive aussi nocturne que pluvieuse va voir deux homme aller en trouver un troisième pou le malmener et finalement le tuer malencontreusement, les obligeant à une mise en scène pou faire croire à une mort accidentelle. Mais cela ne trompera pas le lieutenant de l'armée en place qui va rapidement confondre (en utilisant la violence contre une femme témoin du crime) les meurtriers de ce télégraphiste ayant reçu un message concernant un héritage. C'est ainsi que les quatre cousins, le maire, l'aubergiste, l’ecclésiastique et la prostituée du village seront réunis par ce lieutenant qui va leur faire signer des veux avant de leur proposer une solution.
Cette entame du métrage placera d'entrée l'intrigue sur une voie originale avec ce complot fomenté par ces individus bien différents et ambigus, avant de continuer dans cette voie lorsque le lieutenant va aller trouver un ami à lui, révolutionnaire mexicain (l'intrigue se déroulant dans ce pays) pour qu'il s'arrange pour faire assassiner le bénéficiaire de l'héritage, lui permettant à lui et aux comploteurs de récolter le magot. 'est alors que va entre en scène le personnage central, Luke, un gringo américain déchu, alcoolique rudoyé et la risée des mexicains qui sera chargé de se rendre en ville pour s'acquitter de la besogne. Là-bas, il sera recueilli par le petit Manuel et sa « mère », une sorcière guérisseuse, en attendant qu'on lui indique quand et où exécuter son contrat.
L'intrigue aura l'intelligence de ne dévoiler ses éléments que peu à peu, même si certaines révélations resteront prévisibles, tout en se concentrant sur les protagonistes, Luke en particulier qui d'ivrogne fini va retrouver sa grandeur d'antan et son habileté au tir, pour évidemment se retrouver face à face avec le lieutenant. A réhabilitation de Luke sera certes rapide mais prenante et perspicace, donnant ainsi un réelle dimension à l'ensemble. Mais les autres personnages seront aussi savoureux, tel ce curé dévoyé au physique ingrat qui se verrait bien dans le lit de sa cousine prostituée, ce qui nous vaudra quelques passages croustillants.
Une fois les différents éléments mis en place, le métrage va dérouler une action constante dans cette lutte à laquelle va se mêler Luke pour quelque part racheter un comportement idiot lors d'un sinistre passé rapidement évoqué en flash-back, enchaînant fusillade, bagarres en laissant même parfois un petit suspense s'installer, tandis que le sadisme typiquement italien pointera sporadiquement le bout de son nez, le temps d'un séance de flagellation ou encore pour une petite torture subie par Luke, nous conduisant vers un final attendu mais efficace et lui aussi tendu.
Le métrage pourra donc compter sur une intrigue étonnamment riche pour s'assurer l'adhésion du spectateur et les différents protagonistes e présence aideront égalent largement avec ces traits de caractère hauts en couleurs mais surtout terriblement corrompus et immoraux, sans oublier ce passif douloureux pour Luke. Et l'interprétation servira le film avec consistance, Luke Askew étant efficace pour camper Luke, tandis que Luigi Pistilli sera lui aussi parfait pour jouer ce lieutenant cupide. La mise en scène de Giulio Petroni est probante, aussi bien pour générer le suspense que pour donner corps à l'action.
Donc, ce "Un tueur nommé Luke" s'avérera être une excellente surprise au sein du western spaghetti avec son intrigue riche et passionnante mais qui ne délaissera pas l'action pour autant !
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