Réalisé par Kenji Misumi en 1974, Les derniers samouraïs se déroule durant une période trouble du Japon, de 1860 à 1877. Cette époque est donc marquée par la fin des samouraïs. Si comme dans Le sabre du mal d'Okamoto, on assiste à des combats entre les troupes impériales et les troupes du Shogun (sans compter les querelles intestines entre les clans du Nord du Shogun et ceux du Sud qui ont rejoint l'Empereur), Les derniers samouraïs est assez différent dans son fond.
D'abord, il s'agit d'une sorte de fresque puisque, en l'espace de 17 ans, on assiste à de grands changements politiques et économiques au Japon. Et puis, surtout, Kenji Misumi offre un beau portrait de ces fameux samouraïs, dont certains continuent à se battre pour le clan et d'autres acceptent, non sans un esprit d'amertume, de changer de vie.
Le principal protagoniste du film, qui ne participe jamais aux batailles qui émaillent le film, n'en n'est pas moins un samouraï de qualité, qui plus est un être profondément humaniste. Il aide les gens en difficulté avant de fonder tout naturellement une famille. Sa moralité est exemplaire et elle est sans nul doute due à son maître de sabre qui lui a rappelé cette phrase importante : « Le sabre ne sert pas à tuer mais à s'épanouir par soi-même et par son adversaire. »
Mis en scène de façon classique mais efficace, bien interprété, Les derniers samouraïs est une belle fresque qui comprend tout à la fois des scènes de combats et des scènes intimistes. C'est aussi un film nostalgique sur le fait d'être un des derniers samouraïs.
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