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A Partir d'un script déjà visité (cf "Les condamnés" par exemple), ce "The tournament" va largement tenir le pari d'une action très violente, sanglante même et amenant de nombreuses situations extrêmes blindées de combats et de cascades, faisant ainsi oublier une intrigue quand même facile et prévisible.
Le script va suivre un tournoi clandestin réunissant les trente pires tueurs du monde regroupés dans une ville et devant se livrer un combat à mort sous les yeux des caméras de surveillance alimentant en images des milliardaires venus parier sur le vainqueur.
Après avoir avancé quelques images issus d'accidents ou d'attentats tout en laissant une voix-off nous indiquer que les faits ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être, avançant d'entrée l'existence de ce tournoi dont nous allons assister au dernier duel sanglant de la précédente édition dont sortira vainqueur Joshua au prix d'un intelligent retournent de situation, pour une première séquence qui donnera le ton en étant aussi violente que saignante.
Ensuite nous allons donc assister aux préparatifs de la nouvelle édition se déroulant dans une ville d'Angleterre (pratique vu la masse de caméras de surveillance installées dans ce pays et piratées par les organisateurs) avec l’arrivée de l'une des participantes, Lai Lai Zhen, installée dan un hôtel où elle prendra une drogue préparée pour elle, laissant des médecins à la solde des organisateurs venir lui greffer un implant servant ensuite à la tracer, elle comme tous ses futurs adversaires. Nous découvrirons également l'ambiance luxueuse et festive des riches parieurs, entourés de champagne et de jolies filles tandis que le système se mettra en place pour leur garantir une bonne vision de l'action et que nous appréhenderons aussi la personnalité de quelques uns des candidats, les favoris avec notamment le retour de Joshua, donné favori devant Lai Lai Zhen et quelques autres, dont un tueur psychopathe texan.
L'intrigue mettra aussi en avant ce prêtre alcoolique, MacAvoy, délogé d'un bar au petit matin, sans que l'on ne comprenne pour l'instant le rapport avec le tournoi, mais bientôt les choses vont s'éclaircir lorsque l'un des participants, Anton, d'une agilité rare, va extraire l'implant (servant à le localiser pour les organisateurs, mais aussi pour les autres tueurs, chacun étant doté d'un traceur leur indiquant la proximité d'un ou plusieurs participants) pour le déposer dans une cafetière d'un bar pour peu après être avalé par le prêtre qui va former une fausse cible tout en permettant à ce Anton de demeurer invisible aux yeux des autres et ainsi de pouvoir voir ses adversaires sans être reconnu.
Mais cela ne fournira qu'une partie de l'action constante qui va animer le métrage, l'intrigue ne tardant pas à mettre ce prêtre sous la protection de Lai Lai en quête de rédemption, tandis que nous découvrirons le pourquoi du retour de Joshua pour une histoire de vengeance légitime, mais les duels musclés et meurtriers vont se succéder sur un rythme effréné, sans aucun temps mort pour le plus souvent nous réserver quelques surprises gores bienvenues dans un tel contexte et affirmant de fait la volonté du réalisateur anglais d'aller au fond de son sujet.
Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y ira pas avec le dos de la cuillère dans la violence sèche et parfois absurde, comme l'illustrera ce tueur en série fétichiste texan, ou encore lors de cette fusillade démente dans un bar à strip-tease, le dernier acte nous réservant quant à lui plusieurs surprises (hélas souvent prévisibles) dont une spectaculaire course-poursuite routière d'un genre particulier mais terriblement visuelle.
Cela viendra en majeure partie masquer les petits défauts du métrage, comme cette psychologie des protagonistes ne volant par bien haut, mais dans un tel contexte, cela ne sera pas gênant, au contraire l'action primera et ce sera tant mieux, tellement l'intrigue et le réalisateur se montreront généreux pour nous en mettre plein la vue.
L'interprétation est convaincante, avec un Robert Carlyle idéale dans le rôle de ce prêtre paumé et dépassé par les événements, la charmante Kelly Hu apportant une petite touche sensuelle mais guerrière pour jouer Lai Lai, laissant seul Ving Rhames, pourtant faire-valoir du métrage paraître mal à l'aise pour camper ce Joshua n'ayant plus le physique de l'emploi. La mise en scène du réalisateur est vive pour suivre l'action de prêt et magnifier ses effets dévastateurs. Les effets spéciaux sont probants, aussi bien pour des cascades réussies que pour ces plans saignants volontaires.
Donc, ce "The tournament" sera une excellente surprise, musclée, brutale et même sanglante tout en étant énergique et plus que généreux !
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