Le documentaire de Guzman mise sur une narration poétique qui décrit la triste mémoire de son pays. Tandis qu'il égrène ses souvenirs d'enfance, il déclare son amour de l'astronomie, se postant dans le désert d'Atacama, lieu idéal pour observer les étoiles. Ce lieu, par sa sécheresse, garde intact les corps décomposés de la dictature. Le film tient le pari téméraire de passer de l'un à l'autre, du ciel à la terre, du calcium des étoiles à celui des êtres humains. Guzman entrecroise savamment les témoignages historiques, les propos scientifiques et les souvenirs nostalgiques. Interrogeant des femmes remuant la terre pour retrouver les leurs ou des astronomes fouillant le ciel pour y reconnaître l'origine de tout, Guzman livre une sublime méditation sur les blessures du Chili et sur le temps que nous traversons. On y apprend que le présent pur n'existe pas puique nous ne voyons jamais les choses que de manière différée. Nostalgie de la lumière est un très beau film.
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