Remake d'un film de Charles Bronson, ce "Le flingueur" va rester quand même très commun dans son déroulement et ses situations qui tarderont à devenir explosives au cours d'une seconde partie heureusement plus tendue et explosive que l'entame du métrage.
Le script va laisser un tueur à gages devoir assassiner son mentor corrompu puis décider de former le fils de celui-ci pour qu'il puisse se venger.
Dans sa séquence introductive, le métrage va tout de suite avancer son personnage principal, Arthur, un tueur professionnel que nous découvrirons en train de maquiller le meurtre d'un baron de la drogue colombien en noyade accidentelle de manière ingénieuse et surtout discrète, laissant ensuite Arthur présenter en voix-off son travail consistant justement à assassiner de façon à ce que cela passe pour des accidents ou en faisant porter le chapeau à des personnes précises.
Cette présentation sera rapide, tout comme celle du mentor d'Arthur, Harry, balayée en une séquence de dialogues, qui se retrouvera être la prochaine cible d'Arthur après que Dean, l'autre dirigeant de l'agence l'employant, n'ait démontré à Arthur que Harry est corrompu, ce qui nous vaudra une autre séquence bien trouvée amenant Harry à fausser compagnie à ses gardes du corps pour se retrouver face à un Arthur qui le tuera non sans regret, mais n'ayant en fait pas le choix puisque si ce n'est pas lui, un autre tueur aurait été envoyé pour accomplir ce meurtre qu'Arthur va falsifier pour faire croire que Harry a été victime d'un carjacking.
Ensuite, l’intrigue va laisser Arthur retrouver le fils de Harry, Steve, un jeune homme chétif et quelque peu perturbé qu'il va quand même décider de prendre sous son aile pour lui apprendre les ficelles du métier du tueur. Cela nous vaudra quelques scènes d'entraînement guère motivantes, un premier contrat exécuté à deux peu original et enfin une première mission pour Steve qui se conclura de manière quand même peu crédible puisque ce novice va réussir à éliminer dans un duel à mort un autre tueur expérimenté et surtout bien plus costaud que lui.
Mais cela aura le mérite de sonner le réveil de l'action au sein du métrage puisque la seconde partie sera bien plus percutante et animée, avec déjà cette nouvelle mission qui se terminera par un gunfight débridé, tandis que nous ne tarderons à découvrir que Arthur a été, comme on s'y attendait dès le début, trompé par Dean, propulsant Steve et Arthur dans une fuite en avant meurtrière et haletante, même si très classique en soit.
La seule véritable question qui taraudera le spectateur tout au long du film sera de savoir si Steve va découvrir la vérité quant au meurtre de son père, et surtout quand et s'il va décider de se venger d'Arthur pour que l'intrigue nous apporte une réponse quelque peu surprenante (enfin !) lors d'un final explosif.
Le métrage mettra donc du temps à trouver sa vitesse de croisière pour paraître quelque peu terne et fade dans sa première partie pas franchement animée ni vraiment violente avec ces enjeux bien vite mis en place pour s'attarder quand même longuement sur la formation de ce Steve et donc heureusement qu’ensuite l'intrigue va devenir plus méchante, agressive avec ces combats brutaux et quelque peu sanglants, tout comme ces nombreux gunfights saignants et ces cascades réalistes parfaitement mise en œuvre, venant ainsi faire oublier le fond prévisible au possible.
L'interprétation est convaincante, Jason Statham étant taillé sur mesure pour le rôle d'Arthur, tandis que la surprise viendra de Ben Foster largement crédible en tueur novice. La mise en scène du réalisateur est efficace dans les temps forts du film en leur donnant une ampleur certaine. Les effets spéciaux sont probants pour ces cascades réussies et quelques rapides plans sanglants.
Donc, ce "Le flingueur" restera bien classique dans son déroulement mai arrivera à en donner à son spectateur pour son argent au cours d'une seconde partie dynamique et musclée.
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