Réponse italienne et écologiste à "La malédiction", ce "Holocaust 2000" ne va heureusement pas se vautrer dans le bis pour au contraire apporter un certain classicisme et un soin non négligeable pour porter cette intrigue mêlant antéchrist et nucléaire de façon assez prenante malgré une certaine naïveté favorablement compensée par quelques idées plutôt déviantes.
Le script va voir le promoteur d'une centrale nucléaire révolutionnaire, devant se monter dans un pays du Tiers-Monde, se rendre compte qu'elle servira de détonateur pour l'antéchrist afin de déclencher l'apocalypse.
D'entrée le métrage va nous présenter son personnage principal, Robert Caine, dirigeant d'une firme comptant installer une centrale nucléaire dans un pays pauvre afin de garantir la production d’électricité nécessaire à une bonne partie du tiers-Monde, en plein exposé auprès du premier ministre de ce pays et qui sera troublé par la présence d'une attache de presse, Sara, à qui il va montrer un caverne portant une antique inscription "IESUS" tout en laissant la demoiselle le prendre en photo dans la grotte.
Ensuite l'intrigue va pendre place au cours d'une réception donnée par Caine chez lui en compagnie de ce premier ministre qui aura eu du mal à se frayer un chemin au milieu des manifestants anti-nucléaire présents sur place pour ainsi nous faire découvrir Angel, le fils de Caine, ainsi que son épouse, opposée au projet et pouvant le stopper puisque possédant plus de la moitié des parts de la firme, mais un illuminé voudra tenter de tuer Caine et l'intervention d'Angel empêchera le pire pour son père mais ce sera sa mère qui en fera les frais et recevra un coup de couteau mortel. Vu l'ambiance qui régnait dans le couple, Caine va continue sa croisade pou son projet malgré la mort de sa femme et va devoir faire face à un nouveau premier ministre élu dans le pays hôte de cette centrale nucléaire et hostile au projet.
Parallèlement à cela, plusieurs petits indices vont commencer à venir hanter Caine, comme après cette visite réaliste dans un asile où il devait rencontrer l'assassin de sa femme, ou encore cet ordinateur qui va se mettre à afficher n'importe quoi en apparence pour que Caine, grâce à un prêtre, découvre que ces chiffres digitaux lus à l'envers signifieront "IESUS", alors que le dirigeant hostile au projet aura un accident graphique pour une des rares scènes véritablement sanglantes du film mais pour autant largement efficace.
Le reste de l'intrigue va évidemment voir s'amplifier les doutes de Caine, qui en plus pensera avoir enfanté l’antéchrist puisque sa nouvelle liaison avec Sara aura mis enceinte cette dernière, pour une série de péripéties qui ne parviendront hélas pas à tromper le spectateur quant à l'identité de l'antéchrist décelable et connue dès le départ, mais pour autant le métrage va encore aligner quelques passages étranges et déviants, entre cette tentative d'avortement clinique sur Sara bien orchestrée ou encore cette nouvelle séquence dans l'asile, surprenante.
Le point fort du métrage résidera logiquement dans sa capacité à créer une parallèle entre les écrits de l'apocalypse et la réalité de cette centrale nucléaire signifiant la bête pour ainsi imprégner l'ensemble du métrage d'un sérieux biblique à toute épreuve bien trouvé et qui va intéresser le spectateur du coup moins regardant sur les petits défauts naïfs du métrage avec un certaine lourdeur pour avancer son propos écologiste et certaines scènes grotesques comme celle mettant en avant cette biche à la symbolique éreintante. Le métrage va même se hasarder à quelques petits plans gores furtifs mais impactants et à un brin d’érotisme bienvenu.
L'interprétation est largement convaincante, avec un Kirk Douglas impliqué dans le rôle de Caine tandis que Simon Ward jouera Angel avec un certain charisme et que la touche sensuelle apportée par Agostina Belli sera séduisante. La mise en scène d'Alberto de Martino est assez classique mais arrivera néanmoins à créer sporadiquement une ambiance malsaine (dans l'asile, ou encore pour ce cauchemar bien agencé). Les quelques effets spéciaux sont assez probants dans un aspect sanglant réaliste mais (trop ) discret.
Donc, ce "Holocaust 2000", bien qu'un peu daté, arrivera sans mal à charmer l'amateur par son sérieux appliqué au sein d'un intrigue au discours écologiste précoce!
|